16e reflets du cinéma ibérique et latino-américain

Lyon-Villeurbanne - cinéma Le Zola

Entrée radicale dans l’atmosphère et les problématiques majeures des pays ibériques et d’Amérique latine : torture à l’électricité et témoignages accablants sur la dictature en Argentine Garage Olimpo de Marco Bechis (suivi d’un débat : jeudi 16, 21 h) ; les enfants soldats, la lutte armée dans les ex-colonies portugaises : Comedia infantil de Solveig Nordlund (jeudi 16, 18 h 45) ; pour l’ouverture, mercredi 15 mars, tonalité plus générale, néanmoins très politique : des paysans cherchent une femme à aimer et à épouser Flores de otro mundo de Iciar Bollain (19/3 à l9 h). et dès 14 h, ce mercredi 15, un film de Pilar Miro interdit à sa sortie en Espagne El crimen de Cuenca. Le Festival rend hommage à Pilar Miro, cinéaste remarquable, qui fut un temps ministre de la culture en Espagne. Son film pose en effet le problème de l’ouverture démocratique en pleine période de la Movida. Sont également projetes des films cubains, par exemple le joyeusement délirant La vie, c’est siffler de Fernando Perez. Le Festival défriche donc avec une belle insouciance la terre aride de pays à la production cinématographique sinistrée, comme l’Équateur, le Mexique (sauf Arturo Ripstein), Porto Rico, la Colombie, le Chili, le Brésil, le Venezuela. Au Portugal, en revanche, se révèle une pépinière de nouveaux talents. Cette passionnante programmation montre que la création continue et que les cinéastes ne désarment pas. Et si l’adversité politique contribuait à créer leur langage ?

Heike Hurst (Fondu au Noir)

(films évoqués dans le ML n° 1180 : Flores de otro mundo ; ML n° 1186 : La vie, c’est siffler)
Lyon-Villeurbanne (Cinéma Le Zola : tel/0478934265/faxO47Z430962)