CRISE DE FOI
La religion et le savoir
Il est paru en novembre dernier. Pour la science
spécial Galilée qui explique ses découvertes mais
aussi ses malheurs avec l’Église catholique. C’est ce qui va nous
intéresser ici. Rappelons que l’Église catholique n’a très
récemment reconnu ses torts dans l’affaire et du bout des lèvres,
de même pour Bruno.
À l’époque, elle refusait les
idées de Galilée car :
• il s’opposait à la vision aristotélicienne
et obtuse des théologiens qu’il appelait philosophes in libris,
c’est-à-dire que ces pseudo scientifiques déduisait leur
vision du monde des livres et pas de l’expérience. Ces livres étaient
bien sûr la Bible et les livres d’Aristote. D’ailleurs Galilée
n’hésitait pas à avancer qu’Aristote vivant aurait approuvé
sa démarche. Aristote se fiait bien plus à l’expérience
que ne le prétendaient les philosophes in libris ;
• pis : Galilée écrivait
quasi systématiquement ses livres en italien et non en latin. Ce
qui permettait au tout venant de découvrir ses idées subversives.
L’Église catholique a bien senti qu’une
conception du monde où la Terre et donc l’homme n’est plus le centre
du monde pouvait détruire ses enseignements et son pouvoir. Elle
lui a interdit en 1616 de défendre la thèse copernicienne.
Il a persisté et a donc logiquement abjuré face à
l’Inquisition (ou Saint Office) après un procès célèbre.
Trop tard, le « mal » était fait et l’Église
catholique n’a rien pu faire.
Elle est foncièrement contre la
découverte scientifique car elle sait que ce savoir peut lui échapper.
C’est aussi pour cette raison que la médecine est rentrée
en conflit avec l’Église au XVIIIe à propos du vaccin. L’Église
défendait que la maladie était un punition divine et qu’il
ne fallait donc pas contrarier Dieu en voulant la guérir. Plus généralement,
les religions récupèrent ou dénoncent le savoir parce
qu’elles ont la vérité révélée, le reste
n’est que mensonge ou diablerie. Donc un scientifique qui montre le contraire
d’une « vérité » religieuse a forcément
tort.
À ce propos, l’Église n’a toujours
pas digéré la théorie de l’évolution et essaie
encore de l’interdire aux États-Unis et en Australie. Cela est toujours
d’actualité, il suffit de voir les positions des chrétiens
sur l’euthanasie, les OGM… Les religions sont oppressives par nature. Elles
représentent un pouvoir politique masqué par une apparence
mystique. Combattons-les pour leur apparence et pour leur nature.
Nicolas. — liaison Melun