10 mois de prison pour quatre antifascistes

Voici quelques nouvelles des quatre jeunes condamnés à dix mois de prison ferme pour une altercation avec une bande de nazillons. Rappel des faits : le 18 décembre 99, alors qu’ils étaient tranquillement chez deux d’entre eux, Boris, Florent, Mickaël et Fred étaient provoqués par une bande de nazillons. Une bagarre s’ensuit dans la rue, quelques points de suture pour un des fafs abandonnés par ses camarades (qui regardent la scène depuis leur voiture… et essayeront d’écraser Boris…) le 6 janvier interpellation à leurs domiciles des quatre jeunes antifascistes, comparution immédiate, dix mois fermes.

Menacés et harcelés depuis longtemps et par les jeunes bourgeois d’extrême droite et par les flics, la bonne ville d’Agen est bien tranquille de voir « ces sales punks » derrière les barreaux. Victimes d’une justice de classe qui encourage les bourgeois racistes et fascisants, qui enferme les rebelles fils de prolos, Boris, Florent, Mickaël et Fred ont besoin de notre solidarité. Pour deux d’entre eux ayant trouvé une possibilité de travailler, la semi-liberté a été refusée. Début février, un de leurs co-détenus est décédé durant la nuit, faute de soins. L’administration avait refusé de suivre l’avis du médecin : il avait déjà eu un malaise cardiaque dans l’après-midi, et aurait dû être hospitalisé.

Il a eu une nouvelle attaque dans la nuit, et malgré les appels de ses compagnons, la cellule n’a été ouverte qu’une demi-heure après son décès. Le lendemain, les détenus ont bloqué la cour après la promenade pour exiger du nouveau directeur qu’il mette en place un infirmier de nuit qui puisse ouvrir les cellules. Leur demande de regroupement en cellule est toujours rejetée, seuls deux d’entre eux sont ensemble.
Les conditions de détention qu’ils subissent n’ont rien d’exceptionnel, ce sont celles que vivent des milliers de prisonniers. La sévérité du jugement mise en relation avec les faits qui leurs sont reprochés n’a rien d’exceptionnel, et aujourd’hui chacun d’entre nous sait qu’il peut être arrêté, condamné, emprisonné, pour une altercation avec des fachos, pour une participation à une manifestation, pour avoir défendu la cause des sans-papiers, pour avoir contesté l’ordre établi.

Face à la répression, face à la justice de classe : unité et solidarité  ! Liberté pour Boris, Florent, Fred et Mickael !
Comment manifester sa solidarité :
1) en leur écrivant.
Boris Derbesse n° d’écrou 18085
Florent Gaube, Mickaël Defer, Frédéric Lagarde
Maison d’arrêt d’Agen, 44, rue Montaigne, 47000 Agen.
2) en faisant circuler l’info autour de leur affaire
3) en organisant diverses initiatives de soutien politiques et financières : la prison coûte cher à leurs familles qui n’ont quasiment aucun revenu

Merci de transmettre toutes les infos concernant les initiatives de solidarité à Riposte antiraciste (JRE) BP 4010 - 31028 Toulouse cedex 4

riposteantiraciste@caramail.com