La direction de la SNCF
cherche à briser la grève des enseignants
Cet après-midi, 10 000 manifestants
ont envahi la gare Saint-Charles à Marseille et ont empêché
par leur présence sur les voies l’entrée en gare et le départ
de tous les trains, afin de protester contre le refus de la SNCF de mettre
à la disposition de la coordination et de l’intersyndicale des enseignants
de l’académie d’Aix-Marseille une rame de TGV pour transporter vendredi
prochain 24 mars un groupe d’enseignants, de parents, et d’élèves
désireux de se joindre à la manifestation nationale unitaire
de l’Éducation prévue à Paris.
Après de fastidieuses négociations,
seule une rame (500 voyageurs environ) nous a été accordée,
alors qu’il en faudrait plus de quatre au départ de Marseille. Par
ailleurs, des collègues d’autres régions (Côte d’Azur,
Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Aquitaine) nous ont
informés qu’ils se trouvaient dans une situation similaire.
La direction de la SNCF prend les enseignants
en otages et joue les briseurs de grève. Derrière les motifs
techniques invoqués, les enseignants ont des raisons de se demander
si la direction de la SNCF n’obéit pas à de vils motifs politiques,
ou ne suit pas tout simplement des mots d’ordre émanant d’un gouvernement
désormais aux abois.
Nous ne pouvons, en tout cas, accepter
cette entrave à notre liberté de circulation et d’expression.
Claude Thomas. — Enseignant au lycée
de Luynes (Aix-en-Provence)