chronique anarcha-féministe
Pour Rome, la femme restera éternelle
Le 12 mars 2000, l’Eglise catholique a fait
sa repentance pour son intolérance, les persécutions des
juifs et juives, le non-respect des droits des peuples, des droits humains
et de la dignité des femmes. Dont acte, l’Eglise catholique reconnaît
avoir humilié et marginalisé les femmes. Certes, elle ne
va pas jusqu’à expliquer que son rôle a été
majeur dans l’oppression des femmes comme auxiliaire des pouvoirs étatiques
et économiques usant de l’organisation patriarcale des sociétés.
Les médias ont glosé sur ces repentances du pape qui augureraient
d’une nouvelle église prête pour un nouveau millénaire.
Ils l’ont rêvée !
Cette religion, comme les autres d’ailleurs,
restera ce qu’elle a toujours été : une structure de soumission
dans laquelle les femmes ne s’appartiennent pas. En effet, quand on entre
dans le détail de la repentance concernant les laissés pour
compte et les mineurs, au détour d’une phrase réapparaît
le visage de celle-ci : « […] pour ceux sans défense, pour
les enfants non encore nés, supprimés dans le sein maternel
[…] ». L’avortement reste honni par cette religion, est-ce
étonnant ? Aujourd’hui, le pape ne peut plus affirmer ouvertement
que les femmes ne sont que des servantes de leur dieu et de leur maître
(dit aussi mari). Cependant, il ne peut accepter que les femmes aient la
libre disposition de leur corps, celui-ci appartenant à la famille
voire à la société. Le combat est encore long pour
que chaque femme, quelque soit sa vie, ait le choix devant la maternité
si elle est enceinte. Le droit au plaisir s’érigera sur les ruines
de toutes les religions !
Danielle. — groupe Lucia Saornil