Qui sont les C.A.E. ?

Le 18 mars 1996, l’occupation de Saint-Ambroise à Paris lançait un mouvement de sans-papiers qui existent encore aujourd’hui : pour preuve les deux dernières évacuations : à Lille de l’IEP (Institut d’études politiques) et de Paris VIII.

Le 1er juin 1997 fut, comme on pouvait le prévoir, un vain espoir. Après une procédure de régularisation sur critères, la répression pour les débouté-e-s et les personnes n’ayant pas déposé de dossiers s’accentuent…
Après une occupation d’un lieu de culte dans le 18e à Paris, la gauche plurielle sera très dure : 400 interpellations en quelques jours et une centaines de personnes expulsées.

Parallèlement les associations qui soutenaient les sans-papiers se désinvestissent progressivement.
C’est dans ce contexte que les CAE sont nés : quelques militant-e-s se rendaient à l’aéroport de Roissy pour informer de la situation les passagers concernés avec parfois des résultats intéressants : expulsion repoussée, sensibilisation de la presse, de l’opinion sur les réalités des expulsions, des centres de rétentions… Et le 7 avril est la date de création du CAE. L’objectif est de formaliser les interventions de solidarité et répond aux besoins d’une structure permanente qui, tout en ayant ses propres modes d’interventions, reste solidaire du mouvement des sans-papiers.

Deux ans après les luttes se sont diversifiées : contre le groupe Accor, contre les centres de rétentions… À côté les satellites de la gauche plurielle lançait une campagne néocolonialiste et paternaliste de parrainage… Depuis deux ans la situation des sans-papiers n’a guère évoluée et les raisons de notre combat restent entières.

Mais les CAE restent trop localisés (principalement sur  Nantes, Tours, Paris) et avec des signes d’essoufflement…
Les CAE éditent une lettre d’informations sur papier. Pour la recevoir, en faire la demande ou pour envoyer informations importantes, compte rendu de la situation sur une ville, sur une action… même rapide…

FA c/o ACLN, BP 60221, 44002 Nantes cedex1