chronique anarcha-féministe

La gynécologie médicale ou d’éventuelles mutilations !

Cette année 2000 serait celle des femmes ! D’après la Coordination française pour la Marche mondiale des femmes dans la plate-forme qu’elle a signée l’année 2000 est présentée comme une année d’initiatives et de manifestations des femmes. D’ailleurs un grand nombre sont prêtes à se mobiliser concrètement pour avancer réellement contre les violences et la pauvreté. Le 15 janvier a été un moment pour l’avortement et la contraception. Les politiques ont été pléthores, ce terrain reste sensible ce qui n’est pas le cas de la gynécologie médicale. Le 25 mars, une manifestation, à l’appel du comité de défense fort d’une pétition de 800 000 signatures, a rassemblé 9 000 personnes.

Le diplôme a été supprimé en 1986 au nom de l’harmonisation européenne selon les gouvernements. En effet, cette spécialité médicale était une exception française qui a permis un meilleur suivi médical des femmes durant toute leur vie, des dépistages précoces de cancers, moins de mutilations. Par contre dans les pays européens, la gynécologie est une discipline chirurgicale et non médicale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une femme sur deux voire trois n’a plus d’utérus à cinquante ans alors qu’en France une sur six à la fin de sa vie. En effet, beaucoup de gynécologues obstétriciens (des chirurgiens, surtout des hommes) proposent des ablations comme premiers traitements : il est vrai qu’une femme à cinquante ans n’est plus une vraie femme puisqu’elle ne va plus enfanter ! De plus détruire cette spécialité sous-entend qu’une femme consulte uniquement si elle est enceinte ou si elle a besoin d’une intervention chirurgicale !

D’autre part cette mesure s’inscrit bien dans la logique d’ensemble d’un-e généraliste référent-e qui donnerait le feu vert pour consulter un-e spécialiste et être remboursée ! C’est la logique libérale qui s’impose toujours plus, la santé des femmes est en jeu mais aussi la libre disposition de leur corps !

Martine va chez la gynéco