Festival anticapitaliste à Grenoble

Il s’est tenu à Grenoble, du 27 mars au 1er avril, un festival appelé Fraka (Festival de résistances et d’alternatives au Kapitalisme). On pourrait penser que ce festival a été organisé par des révolutionnaire et avec les moyens du bord, ce n’est pas tout à fait le cas. Premier point : ce festival a été subventionné. Deuxième point : ou pouvait noter la présence de socio-démocrates dans l’association (des gens d’ATTAC, de Ras l’Front…). En fait, le plus gros problème qui s’est posé dans l’organisation est lié à la répartition des tâches et à la difficulté, pour le groupe, de contrôler certains individus : en gros, il a été difficile de mettre en place la démocratie directe.

Malgré cela, je pense que le FRAKA a atteint son objectif qui celui de montrer la possibilité de penser, d’agir d’une manière différente de celle que la logique capitaliste nous impose. Il y a quelques personnes qui se sont bougées pour monter des choses intéressantes, je prend par exemple des conférences sur les squats (avec Maloka, la Valette, le Rhino et le 102), sur l’espéranto, sur l’éducation alternative, et une, la plus intéressante à mon goût, « Qu’est-ce que l’anarchisme ? », avec le sociologue A. Pessin et le groupe Jules-Vallès de la F.A.

Il y avait quelques anarchistes dans l’organisation (des militants du Scalp et de la C.N.T. 2e UR). La conférence sur l’anarchisme a attiré plus de 200 personnes. De plus, on a volontairement donné une allure festive au FRAKA et on choses montré que les militants ne sont pas des gens austères et qu’ils sont capables de faire des choses alternatives voire révolutionnaires tout en s’amusant.

Petits (gros) regrets, certains avaient l’idée de faire une action directe durant la semaine, idée tombée à l’eau. Quoi qu’il en soit, il ne faut se leurrer car si genre si ce genre de festival était vraiment dangereux pour l’État et le capital, il aurait été interdit. Ce qui est positif, se sont les prises de contacts et les constructions de réseaux qui peuvent en découler et je pense que c’est comme ça qu’on peut arriver à la révolution un jour.

Julien. — C.N.T.2eUR (Grenoble)