Encore un procès contre le CIRC

A peine le tribunal de Béthune prononce-t-il un non lieu (une absence de preuve donc !) dans l’affaire des « Très riches heures du cannabis » publié aux éditions du Lézard, que c’est au tour du procureur de la République de Paris de venir chercher des pucerons dans la tête fleurie de son directeur de publication. Michel Sitbon se voit en effet convoqué le 21 avril par la brigade des stupéfiants, pour répondre de la publication d’un ouvrage au combien subversif : la culture en placard, de Ed Rosenthal.

Ce bréviaire du jardinage d’intérieur n’a pourtant d’autre but que de lutter contre la dangerosité de certaines variétés de haschisch coupées aux colles ou solvants, et de permettre aux cannabinophiles de ne pas reverser au crime organisé leur argent, en produisant tout simplement eux-mêmes leur chanvre.

L’Etat, qui, on le sait, voit toujours très loin, s’inquéterait-il du fait que l’autoproduction pourrait un jour faitre concurrence à un monopole ? Ou s’agit-il plus probablement d’un de ces derniers sursauts d’une bête gravement blessée et agonisante : la prohibition ?

C.I.R.C.