ANDRA et corruption
En démocratie bourgeoise tout est à
vendre… Même la démocratie ! Faire accepter au populo l’idée
que l’on peut en finir avec les déchets nucléaires en les
bennant dans le granit n’est pas chose aisée. Il n’est pas besoins
de s’appeler Claude Allègre et d’être bardé de diplômes
de géologie pour rire au nez de l’imbécile qui nous raconterait
cela.
L’ANDRA (Agence Nationale de gestion des Déchets
Radioactifs), pourtant y travaille. Cette organisation, créée
en 91 officiellement afin de chercher une solution au problème des
déchets radioactifs, semble consacrer une bonne part de son énergie
et de son budget à cette œuvre. Convaincre les populations, les
élus, le mouvement associatif, etc... de la justesse de ses idées
voilà son premier objectif. Pour cela, tout est bon : La communication
avec l’aide de cabinets spécialisés est bien sûr indispensable.
Mais est-elle suffisante ? Qu’importe, il reste au cas où, un argument
de poids : L’argent.
L’ANDRA n’étant pas à son coup
d’essai, nous pouvons aujourd’hui décortiquer ses méthodes
afin d’y réagir. La communication : Elle consiste d’abord à
trouver des appuis chez les notables du coin (un ou deux peuvent suffire).
C’est ainsi que dans la région de Fougères elle sut mettre
dans sa poches deux maires, l’un de droite et l’autre de gauche. Par la
suite, elle s’en sert pour promouvoir ses projets. Arguant de « l’Intérêt
National » face aux « égoïsmes » locaux,
elle fait à grand renfort de publicités coûteuses avancer
son idée (jeux, concours, voyages organisés, maquettes vidéos).
La corruption. Dans un second temps, car bien
entendu cela ne suffit en général pas, intervient l’argent.
Et de cela, l’ANDRA, financée par le lobby du nucléaire,
ne manque pas. Nous nous contenterons de donner quelques chiffres: Dans
le département de la Vienne, elle a distribué 50 000 F en
1995 pour une stabulation de chèvres ; 30 000F pour la réfection
de vitraux et… près de 400 000F pour l’aménagement de bâtiments
publics. Dans les cantons de Charroux et de Civray ce n’est pas moins de
3 175 000F qui ont été distribués (G.A.E.C., musée,
bar, dancing). Dans la Meuse l’ANDRA est allée jusqu’à 20
millions de francs.
On le voit, il n’est pas question de discuter
avec une telle organisation. Il faut, bien au contraire, tout mettre en
œuvre pour la combattre et la réduire à néant. La
gestion des déchets doit être organisée sur les sites
de productions. Mais avant toute chose c’est à l’arrêt immédiat
de leur production que nous devons travailler.
Christian (Brest)
La plupart des informations que nous citons
ici viennent d’un dossier du « COEDRA Pays de Fougères »
: « Enfouir de déchets radioactifs en Bretagne ? »