Limousin : les déchets ni ici ni ailleurs
!
Nous dénonçons :
• Cogéma et l’État qui,
par leurs multiples projets de stockage de déchets radioactifs,
relèguent toujours plus le Limousin au rang de poubelle nucléaire.
• La plupart des élus qui ont le
cynisme et l’irresponsabilité de continuer à être en
faveur du nucléaire et demandent à ce qu’on se débarrasse
des déchets radioactifs chez les autres lorsqu’ils ne gardent
pas un silence complice.
• L’irresponsabilité dans la gestion
du lac de Saint-Pardoux, puisque rien de sérieux n’a été
fait contre sa radioactivité.
En effet, ses boues radioactives ont été
délibérément laissées sur le site et les causes
de la pollution n’ont pas été traitées. Par l’écoulement
des eaux traversant les sites de Cogéma, des matières radioactives
continuent donc à s’accumuler dans ce lac qui fonctionne comme un
bassin de décantation. Tout le monde le sait.
Le Conseil Général de la
Haute-Vienne (propriétaire des lieux) doit donc expliquer aux citoyens
pourquoi il refuse d’agir contre les causes de la pollution du lac, préférant
utiliser l’argent public à l’édition de publicités
mensongères vantant la prétendue « nature préservée
» de Saint-Pardoux.
• Le refus, par ceux qui en ont les moyens,
de financer une étude visant à recenser de façon exhaustive
les sites de la région pollués par la radioactivité
et de mener une étude épidémiologique.
Le jour où seront officialisées
les incidences de la pollution radioactive sur la santé de la population
de la région, certains devront expliquer pourquoi ils ont choisi
de bloquer toute étude sanitaire.
• Le scandale du radon. Que les «
responsables » locaux expliquent pourquoi, selon eux, seuls des établissements
scolaires seraient susceptibles d’être pollués par ce gaz
radioactif et pourquoi ils ne cherchent pas à remonter aux sources
de la pollution (comme, par exemple, l’utilisation de « stériles
» de mines de Cogéma dans les constructions).
Alors que plusieurs établissements
scolaires ont été reconnus pollués, pourquoi l’État
et les collectivités n’ont-ils pas déjà procédé
à un recensement de tous les bâtiments de la région
susceptibles d’être contaminés par le radon ? Et pourquoi
n’ont-ils pas déjà pris toutes les mesures nécessaires
de protection des populations.
Nous informons aussi que nous allons intensifier
notre campagne d’information, auprès des touristes et de la population,
sur la situation que Cogéma et l’État imposent au Limousin
avec le soutien actif ou le silence complice de nombre d’élus
locaux.
Rappelons, entre autres, que le site de
stockage de déchets radioactifs de Bessines-sur-Gartempe se trouve
à moins de 170 mètres du plus grand abattoir de la région.
De plus, alors qu’il a été certifié que des pâturages
du Limousin sont pollués par la radioactivité, nous nous
interrogeons quant aux répercussions éventuelles sur la chaîne
alimentaire.
Organisation anarchiste de Limoges