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Pour le droit d’usage au logement

Le jeudi 27 février 2003.

Manifestation le 1er mars

Le collectif de soutien aux mal-logés de Drancy appelle à participer à la manifestation contre la politique antisociale du logement de la municipalité et pour le droit d’usage à un logement décent. Départ des Quatre-Routes de Drancy, à 14 heures.



Dans la société capitaliste, la question de l’accès à un logement décent est un problème récurrent parce que la logique de profit de ce système économique réduit le logement à une valeur marchande. Le logement social, propriété privée des collectivités territoriales (l’État), rentre aussi dans ces critères économiques capitalistes.

Le profit avant tout !

L’habitat social est refusé aux plus démunis, sous prétexte de non-solvabilité ou de précarité, alors que ce sont eux qui en ont le plus besoin.

L’attribution de ces logements répond le plus souvent au clientélisme politique des municipalités, des préfectures, des départements…

La population rejetée, celle que l’on ne veut pas (a)voir, se retrouve soit dans les cités HLM les plus délabrées soit aux mains de propriétaires privés, marchands de sommeil, qui leur imposent des conditions de logement indignes des droits humains avec la complicité de l’État.

La chasse aux pauvres est ouverte !

La loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain) est appliquée surtout pour détruire l’habitat insalubre où vivent aujourd’hui les exclus et reconstruire des logements privés ou sociaux avec comme objectif la réorganisation urbaine et sociale essentiellement au profit des classes moyennes, excluant encore et toujours plus loin les pauvres. La pauvreté et le racisme qui s’accentuent aujourd’hui de plus en plus, vont de paire avec l’autoritarisme étatique, à la botte d’un capitalisme sans foi ni loi.

Que proposent les anarchistes ?

Aujourd’hui :
 L’attribution des logements sans discrimination fondée sur la race, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques, l’origine sociale et culturelle, la situation familiale, la naissance ou toute incapacité.
 La réquisition des logements vides.
 Le refus de toutes expulsions.
 L’établissement du droit d’usufruit de toutes habitations.

Demain :
 La gestion directe des immeubles et de leurs appartements, des maisons, par les résidents.
 Le fédéralisme comme agent de coordination et des assemblées générales souveraines.
 Le mandatement impératif et la révocabilité à tout moment des exécuteurs des tâches décidées en assemblée générale.
 La socialisation des services avec des décisions prises en collège comprenant des usagers, des citoyens de la commune et des personnes travaillant à faire fonctionner ce service.
 L’abolition de la propriété privée dont le seul but est le profit et l’exploitation.

Et donc la suppression du capitalisme et de son garant, l’État. II est urgent de prendre nos affaires en mains. Gérons nos vies et la ville nous-mêmes

Groupe Commune-libre de Drancy, de la Fédération anarchiste