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Quand l’autruche éternue…

c’est toute la jungle qui s’enrhume
Le jeudi 20 février 2003.

La Bonne Nouvelle

« La retraite, c’est une bonne nouvelle. C’est de la vie en plus de la vie » (Raffy).

Ô prophète du Bas-Poitou, toi qui sais tout, dis-nous : y a-t-il une vie avant la mort ?

Titanic d’en bas

« Tant que le navire n’a pas heurté l’iceberg, la croisière continue » (le même, sur le même sujet).

Si la croisière l’amuse, le DiCaprio des Charentes concède néanmoins que le naufrage demeure probable. Icebergs de tous les pays, unissez-vous !

Tétris social

« Game is over » (un représentant d’Imca, ex-futur repreneur d’Air Lib).

Qu’attendent les 3’200 futurs ex-salariés d’Air Lib pour aller lui coller sa console de jeu dans la gueule ?

Mutisme communiste

« Il continuera dans la politique. Il ne va pas toujours rester muet » (Michel Maso, collaborateur de Robert Hue).

Hier sourd, aujourd’hui sans (beaucoup de) voix. Après la mutation, le mutisme, nouvelle stratégie du Parti ?

Le gendarme fait de l’entrisme

« L’armée s’ouvre de plus en plus sur la société civile » (Matelly, capitaine de gendarmerie).

Oui, bon, ça on avait remarqué. Plus troublant nous paraît le fait que ladite « société civile » s’ouvre de plus en plus à l’armée…

L’île de Ré parle aux Français

« Les Français attendaient qu’il s’exprime et s’explique. Je suis heureuse qu’il l’ai fait » (Aubry, à propos de l’interview de Jospin dans Le Monde).

Et nous, Françaises, Français, si tu savais, Martine… C’est bien simple, depuis qu’il a parlé, on nage en plein bonheur.

Intellectuel dégagé

« Je trouve sidérant que des centaines de milliers de gens de par le monde défilent contre une guerre qui n’a pas encore eu lieu » (André Glucksmann).

C’est comme ces cons qui se foutent une capote sur le gland « avant » le gros câlin, alors qu’on sait bien que c’est après qu’il faut la mettre : sidérant !

Choc frontal

« Cette affaire a percuté nos valeurs » (Pascal Cherki, adjoint au maire de Paris, au sujet de l’évacuation des sans-papiers du gymnase Jappy).

Selon nos dernières informations, la planète Delanoë aurait implosé sous le choc, se transformant en une pluie d’étoiles filant vite se planquer sous les tentures de l’hôtel de ville, tandis qu’un météore dont la taille, selon les astronomes, est à peu près égale à celle de la colère, de l’incompréhension, des hématomes des sans-papiers ayant eu la candeur de penser qu’un maire socialiste n’oserait pas réagir comme un ministre de droite, qu’un météore, donc, risquait bientôt de s’écraser sur la personne de Monsieur le Maire. C’est de la S-F ? Non, c’est demain.

Fredo Ladrisse


(sources : Libé, Le Monde… et même TF1 !)