Accueil > Archives > 2003 (nº 1301 à 1341) > 1308 (20-26 févr. 2003) > [Rendre visible ce qu’ils veulent garder invisible]

Rendre visible ce qu’ils veulent garder invisible

Le jeudi 20 février 2003.

Festival des résistances au centre fermé 127bis de Steenokkerzeel (près de Bruxelles). Dimanche 23 février 2003, à 14 heures.



Les centres fermés pour étrangers, appelés de façon officielle « centres pour illégaux » ou « centres de rapatriement », sont des lieux de non-droit où des hommes, des femmes et des enfants dont le seul délit est d’avoir cherché asile et pro- tection dans notre pays sont enfermés parfois pendant de longs mois.

Lieux de non-droit parce que aucune loi n’en régit le fonctionnement. La vie à l’intérieur des centres dépend donc entièrement de l’administration et de ses règlements.

Lieux de non-droit parce que les droits de l’homme les plus élémentaires n’y sont pas respectés. Privations arbitraires de liberté, enfermement de mineurs, limitation des visites, du droit à l’information et du droit à une défense correcte.

Lieux de non-droit parce que les violences, psychologiques et physiques, sont inhérentes à leur fonctionnement. Intimidations, menaces, insultes, cellules d’isolement et contrainte sont le lot quotidien des « résidents » des centres fermés.

Lieux de non-droit parce que les centres fermés sont l’antichambre des expulsions, l’autre facette de la politique d’« asile » du gouvernement belge. Ces expulsions, de par leur caractère forcé, sont toujours violentes.

Cette réalité est niée par l’État belge qui, sous prétexte de lutte contre la traite des êtres humains ou l’« immigration clandestine », tente de faire passer les centres fermés pour des outils normaux et acceptables d’une politique visant à garantir la sécurité d’une « forteresse Belgique » soi-disant assiégée…

Le dimanche 23 février, le Festival des résistances veut « rendre visible ce qu’ils veulent garder invisible » et mettre en lumière la nature réelle des centres fermés : des camps de détention au service d’une politique systématique de criminalisation de l’étranger.

Le dimanche 23 février, toutes les participations sont les bienvenues, l’imagination est au pouvoir et les idées les plus inventives seront de la partie. Alors n’hésitez plus, rejoignez-nous, réalisez vos désirs sous forme de contestation, exprimez vos envies avec folie et créativité et vous aussi, à votre manière, « rendez visible ce qu’ils veulent garder invisible »…

Pour plus d’infos :
www.fortress-europe.org collectif.resistance@caramail.com 0476/ 64 22 33

Transmis par Hertje, Alliance libertaire, Bruxelles


Festival des résistances au centre fermé 127 bis. Rendez-vous à 13 heures gare du Midi (Bruxelles) ; à 14 heures, rassemblement place du village de Nossegem ; à 15 heures, départ de la manifestation vers le 127 bis. Le Festival des résistances est organisé par le Collectif de résistance aux expulsions et aux centres fermés dans le cadre de la CLIC (Coordination pour la liberté d’installation et de circulation).