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Lyon

Les Gones contre le Pentagone

Le jeudi 20 février 2003.

Entre 15’000 à 20’000 personnes à Lyon ce samedi. Du jamais vu depuis un sacré paquet de temps pour une manif politique, plus que pour les retraites !

Et un cortège libertaire énorme, au moins un millier de personnes, unitaire (FA, CNT, AL, OCL) regroupé sous une banderole qui a eu un certain succès y compris dans la presse locale : « Les États jouent au Golfe, les pauvres ramassent les balles ». La dernière fois que l’on avait vu autant de monde dans un cortège libertaire, c’était peut être pour l’incendie de la Plume noire en 1997. Comme nous avions pris l’initiative de la manif, nous nous sommes retrouvé en tête des organisations politiques, avec un cortège très dynamique. Quelques exemples de slogans « Prospérité pour les pétroliers, austérité pour les salariés, À bas toutes les armées », « Pétrole, ressources minières, voilà les vrais raisons des guerres humanitaires » ou encore « derrière le Pentagone, se cache le capital, les États jouent au golfe les pauvres ramassent les balles ». Un pas de plus vers l’unité d’action du mouvement libertaire qui a incontestablement montré sa force.

Jean-Jack Queyranne, ex-ministre PS qui après s’être mis en tête de manif dans un bel exemple de récupération, a eu droit quand nous l’avons croisé à un petit rappel historique sous la forme de slogans « Va-t-en-guerre au gouvernement, ils tentent de nous faire croire maintenant, qu’ils sont pacifistes, halte à l’hypocrisie du Parti socialiste ». Si c’est une bonne chose que de nombreuses personnes soient descendues dans la rue pour affirmer leur opposition à la logique de guerre, il reste que pour nombre de personnes il s’agit plus d’une question de forme (l’absence de mandat de l’Onu) que de fond (l’opposition à toutes les guerres, à toutes les armées). Si la situation évolue et que la légalité internationale vient couvrir la Busherie, combien seront nous dans la rue ? Et où seront les sociaux démocrates vert-de-gris ? Nous avons quant à nous bien affirmé notre opposition de principe à toutes les guerres, toutes les armées car celles-ci ne servent que l’intérêt des États et des capitalistes, pour le plus grand malheur des populations. Un espoir vers une reprise de l’offensive sur le terrain social ?

Sam, groupe Durruti (Lyon)