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Décentralisation, retraites, licenciements des emplois-jeunes et des MI-SE

Tous en grève reconductible !

Le jeudi 8 mai 2003.

Les fédérations syndicales Sud-éducation et CNT-éducation constatent que le gouvernement accumule les décisions qui conduisent au démantèlement du service public notamment d’éducation et en prépare d’autres qui vont profondément dégrader la situation des travailleurs (retraites, mise en cause du statut qui régit les fonctionnaires par le Conseil d’État).

  • Suppression de 5 600 postes de MI-SE et liquidation du statut d’étudiant-surveillant
  • Mise au chômage de 20 000 aides éducateurs.
  • Transfert aux collectivités locales de 150 000 fonctionnaires et leurs missions dont 110 000 TOS, assistants sociaux, médecins scolaires, COPsy et directeur de CIO.
  • Suppression de 6 000 à 7 000 postes d’enseignants, plaçant ainsi le service public dans l’incapacité d’assurer les remplacements.
  • Rentabilisation maximale de chaque poste par l’aggravation de la précarité et le développement de la flexibilité (postes à complément de service, agrandissement des zones de remplacement).

Les choix gouvernementaux sur les retraites sont catastrophiques et s’inscrivent dans une logique de régression pour tous. Elles affirment que seule l’action commune des personnels de l’Éducation nationale, des fonctionnaires, des salariés du public et du privé avec leurs organisations syndicales pourra s’opposer à cette politique cohérente de casse du service public et des retraites. Il est nécessaire de mobiliser l’ensemble des personnels dans l’unité la plus large pour un mouvement durable. C’est tous ensemble, salariés du public et du privé, que nous défendrons le service public et nos retraites.

  • Contre la décentralisation.
  • Pour le maintien, sans aucun transfert ni détachement, de tous les personnels de l’éducation nationale dans la fonction publique d’état avec le respect de leur statut.
  • Pour l’abrogation de la loi sur les assistants d’éducation, le maintien du statut d’étudiant surveillant.
  • Pas un licenciement d’emploi-jeune, accès à des postes statutaires.
  • Ouverture de négociations pour une solution globale visant à la titularisation de tous les précaires de la fonction publique.
  • Pour des retraites à taux plein, à 60 ans maximum, avec 37,5 annuités pour tous, public-privé, prenant en compte les années d’études et les périodes de chômage.
  • Le maintien du code des pensions, l’abrogation des mesures Balladur de 1993.

Sud-éducation et la CNT-éducation estiment que l’unité syndicale qui est possible au niveau départemental et académique contre les attaques globales du gouvernement sur l’éducation, sur la décentralisation et les retraites, doit être réalisée au plan national afin de donner toute l’ampleur nécessaire au mouvement qui s’engage.

Sud-éducation et la CNT-éducation soutiennent les établissements déjà engagés dans la grève reconductible et elles appellent tous les personnels à la grève reconductible.

Elles les appellent à s’organiser en Assemblées générales locales et départementales, afin de mandater leurs représentants dans des AG régionales devant se coordonner au niveau national, pour construire un mouvement pouvant mettre en échec les projets gouvernementaux.

CNT-Éducation et Sud-Éducation