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En vrac

Le jeudi 8 mai 2003.

Un p’tit label nous envoie de ses nouvelles. il s’agit d’Acracia Productions, dont l’une des particularités — et non des moindres — est d’être animé par des militants et des sympathisants libertaires. « Nous essayons de fonctionner en interne sur des bases libertaires (démocratie directe, solidarité, égalité) et nous faisons circuler via le net nos infos ainsi que les infos du mouvement libertaire lorrain. » Et loin d’en rester aux belles promesses, Acracia vient de produire le mini-CD d’un chouette groupe local : le Singe blanc. Une batterie, deux basses, des paroles chantées « en yaourt », et cinq titres étranges, péchus, un mélange un peu fou-fou mais qui tient bien la route, un genre de free rock épileptique qui m’a, par moment, rappelé les premiers morceaux des Gnomes (en moins hardcore, quand même), sans doute à cause du chant. Ils appellent ça du rock régressif. Allons les gars, faudrait pas vous sous-estimer ! Le Singe blanc, qui tourne déjà pas mal en France, en Belgique et au Luxembourg, cherche des dates de concerts, et prévoit la sortie d’un album pour début 2004. Si vous voulez les voir sur scène prochainement, ce sera le 22 mai à la salle des fêtes de Fremyng-Merlebach (57) et le 23 mai à la salle de la Libération de Bar-le-Duc.

Acracia Productions, 3 rue des Trinitaires, 57000 Metz, www.energence.org/html/acracia.php, www.lesingeblanc.fr.st

En cette époque où tous les regards sont tournés vers le Moyen-Orient, il est important d’attirer l’attention, encore et toujours, sur les luttes portées par les peuples autochtones aux Amériques. C’est l’inlassable travail du Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA) qui en dresse un inventaire non exhaustif dans La Lettre de Nitassinan, dont le vingtième numéro est paru tout récemment. On y trouve une foule d’articles et d’infos sur les initiatives des communautés amérindiennes (du moins ce qu’il en reste), et les diverses tentatives des autorités gouvernementales ou industrielles pour les assimiler ou/et les détruire.

Un long papier est consacré à la situation au Canada, où Ottawa bafoue les droits autochtones avec un projet législatif d’assimilation (la loi FNGA) qui conduit les représentants amérindiens à chercher des recours à l’étranger. Plus loin, on retrouvera des informations sur les luttes des Diné (Big Mountain, en Arizona), des indiens de Guyane menacés par le tourisme, sur les conflits territoriaux au Brésil (où trois Indiens ont été récemment assassinés), et sur les Indiens prisonniers… Bref, seize pages qui tentent de trouer le silence média.

Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques, 21ter, rue Voltaire, 75011 Paris ; tel : 01 43 73 05 80 ; www.csia-nitassinan.org

Nous l’avions chaleureusement accueilli dans un précédent numéro du Monde Libertaire, le graphzine L’Échelle revient avec un deuxième numéro, toujours aussi classieux. Je rappelle le concept : un mètre de fanzine pour un euro, avec une face recto consacrée aux délires graphiques d’auteurs particuliers (ici, Fong, Horace Vermont, Popay…), et une face verso représentant des murs et véhicules graphés destroy en un photomontage continu, sur fond rouge sang. Deux facettes, en somme, de la culture graphique urbaine et underground. Ça paraît solidement bâti, leur affaire, puisqu’ils proposent un abonnement d’un an pour un prix dérisoire : 8 euros. Elle est pas belle, la vie ?

Association l’Échelle, 45, rue Basfroi, 75011 Paris, www.echellechelle.net

Si je vous disais que Conflict, le légendaire groupe anarchopunk anglais, vient de sortir un 45 tours, vous me croiriez ? Hé bien, c’est pourtant l’exacte vérité. Le disque s’intitule Carlo Giuliani, il est disponible depuis quelques jours car le groupe tenait à sortir ce brûlot anti-globalisation pour les manifs du 1er Mai. Je n’ai pas précisément écouté ce single, mais leur nouvel album intitulé There’s no power without control (ça c’est l’autre scoop), où figure la chanson. En toute modération, je dirais que c’est de la bombe, mais comme le disque (l’album) ne doit sortir qu’en juin (et que je ne dispose que d’un exemplaire promo, sans autres documents), je réserve ma chronique pour le mois prochain.

Maloka (entre autres VPC) devrait assurer la diffusion de ces merveilles, donc n’hésitez pas à demander leur dernier catalogue qui vient tout juste de sortir lui-aussi. Il regorge de, disons, quelques milliers de références (disques, zines, t-shirts et sweat-shirts, bouquins, badges, etc.).

Maloka, BP 536, 21014 Dijon cedex, http://maloka.distro.free.fr, www.conflict.org.uk