Si on pouvait encore en rire, les dernières déclarations du gouvernement sont certes à mourir… Répertoriés par le journal de l’anti-France (alias le Monde) : un projet de loi organiserait une réforme profonde des règles du jeu social, le principe de l’accord majoritaire est instauré, l’accord d’entreprise pourra déroger à l’accord de branche, les non-syndiqués pourront peser sur les négociations.
Le gogo de service trouvera peut-être que le ministre du Travail est drôlement chouette, qu’il donne la parole à la base, aux « en-dehors », qu’il met sur la touche les vilains bureaucrates.
On pourrait aussi se souvenir ou rappeler que dans une entreprise, de quelque Industrie qu’elle soit, les augmentations de salaire sont applicables à toutes et à tous.
De la même eau, un accord d’entreprise « en mieux » d’un accord de branche était applicable localement. Mais l’avenir semble nous dire que un sous en moins dans un coin serait un sous en moins partout…
Le dialogue social sans le rapport de force c’est vraiment le Code du travail à la poubelle. Et nos chers syndicats représentatifs sont-ils encore en dessous du niveau de la mer ?
Il y a une dizaine d’années Hamster lugubre (alias Michel Rocard), dans un hebdo de gauche, répondait à la question « pourquoi ça ne marche pas entre les syndicats et la gauche au pouvoir », que dans notre bel Hexagone le syndicalisme était d’origine anarchiste, CQFD ! Mais aujourd’hui que reste-il de nos amours ?
Les camarades anarchistes qui restent contre vents et marées à la CGT, disaient que malgré toutes les divergences avec les majoritaires de Montreuil, l’essentiel restait dans l’unité de la classe ouvrière contre le capital .
Avec la transmutation génétique pour aller dans la planète CES, la base militante de l’ex-centrale de la rue La Fayette a intérêt à se préparer au pire. Pierre Monatte pourrait se gausser de la Nouvelle Vie ouvrière où on met en exergue la signature de l’accord sur la formation professionnelle. Cela permettrait « d’en exiger une bonne application ».
Le mouvement du printemps a été ce qu’il a pu être. Mais les grands mouvements solidaires et interprofessionnels sont à venir. Craints par certains, mais pour les autres qui espèrent un monde nouveau…