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éditorial du nº 1075

Le jeudi 13 mars 1997.

Ils en ont de la chance, les moins de vingt-cinq ans, le président de la République va leur consacrer sa soirée de lundi. Pas si bête le bonhomme, il sait parler aux jeunes, lui, il n’est pas figé dans ses tiags, SuperJack ; et nous ne doutons pas qu’il ne viendra pas dans les téléviseurs sans avoir concocté quelques pots de confiture de pommes… Il ne s’invite pas les mains vides et compte bien repartir les poches pleines. D’autant plus facilement que la sélection de « jeunes » de ce genre de bouffonnerie télévisuelle n’est représentative que de ce qu’il est de bon ton de montrer… Avec, peut-être, un « Barlou clean » et un « troisième génération » qui la fermera de peur de se voir conduit à la frontière, pour pimenter la soirée et faire frémir le lobotomisés du tube cathodique.

Il est encore trop tôt, un mois après les élections municipales de Vitrolles, pour établir un bilan politique du groupe Mégret (Bruno et Catherine ou Catherine et Bruno, c’est question de goût, biens connus de services de presse)-Fayard (Hubert, déjà conseiller régional d’Auvergne)-Guillet (Gautier, ex-Gudiste). On notera que la Parti socialiste a complètement implosé et qu’aucune velléité de résistance n’est à attendre de ce côté, ce qui ne surprendra que les gogos votant. On sait que la guerre aux mariages « blancs » est ouverte et que la citoyenne Mégret s’est octroyé la seule voiture de fonction de l’équipe municipale… Rien que du banal, mais du banal qui blesse.

Et puis, il y a leur chef vénéré, Jean-Marie Le Pen, qui annonce qu’il « conduira la liste FN pour les régionales Provence-Alpes-Côte d’Azur ». Peut-être, après tout ces sinistres ont-ils assimilé les leçons de leurs camouflets électoraux des années quatre-vingt et vont-ils se diriger vers une conquête du pouvoir par le bas.

C’est mauvais, ils pourraient bien finir par y arriver, au pouvoir, de cette façon. C’est bon, tant qu’à la base nous résistons et démontons leurs saloperies. La donne est faite, à nous de jouer.