Accueil > Archives > 2003 (nº 1301 à 1341) > 1336 (13-19 nov. 2003) > [Sans organisation pas de lutte, sans lutte pas d’avenir meilleur]

Sans organisation pas de lutte, sans lutte pas d’avenir meilleur

Le jeudi 13 novembre 2003.

La RKAS, confédération anarchosyndicaliste, perpétue en Ukraine la tradition du Nabat et de Makhno.



La Confédération révolutionnaire des anarchosyndicalistes (RKAS) est une union apartidaire et révolutionnaire des travailleurs d’Ukraine, dont le but est la défense des droits et des intérêts des travailleurs.

La RKAS est une organisation indépendante de l’État, des structures commerciales et des partis politiques et elle lutte pour ses objectifs propres en particulier sur le territoire ukrainien.

La RKAS se base sur les idéaux de l’anarchisme révolutionnaire et sur les méthodes de l’anarcho-syndicalisme, dans la tradition de ses prédécesseurs, le mouvement makhnoviste des années 1918-1921.

La RKAS peut travailler avec d’autres organisations syndicales, anarchistes ou anarchosyndicalistes, en Ukraine comme ailleurs. Elle peut adhérer à une organisation internationale ou avoir des contacts avec elle.

Buts et tâches

Notre but essentiel est la réalisation d’une société libre et de formes de travail libres et égalitaires pour chaque être humain ainsi que pour la société dans son ensemble. Notre conviction est que le système existant du joug étatique avec son appareil bureaucratique et répressif doit être détruit, que le capitalisme avec son exploitation du travail salarié pour les intérêts des propriétaires des moyens de production doit être liquidé, et qu’une nouvelle société doit être construite, basée sur la plus grande autonomie des unités territoriales et de production, la propriété commune (socialisée) des moyens de production et de toutes les autres richesses sociales et naturelles : le communisme anarchiste libre (le socialisme sans État).

Pour réaliser ses buts, nous organisons la Confédération révolutionnaire des anarchosyndicalistes (RKAS) dont la tâche suprême est de réaliser la fin de l’ordre étatique capitaliste et de travailler pour le socialisme libertaire et sa réalisation (la révolution sociale).

Formes et méthodes quotidiennes

La RKAS forme des unions et syndicats d’ouvriers, de paysans, d’employés, de jeunes scolarisés et d’autres personnes salariées (ou qui n’exploitent pas le travail d’un autre), syndicats dont les buts sont :
 tout d’abord, la lutte pour nos droits propres dans le lieu de travail, contre les tentatives de l’État et du capital de limiter nos droits et nos intérêts, contre tout renforcement de l’exploitation et de l’oppression
 deuxièmement, la lutte pour la révolution sociale et la destruction du système étatique capitaliste.

Dans leur travail les syndicats s’attellent à ces deux tâches sans séparer l’une de l’autre.

Les méthodes de la RKAS sont l’action directe, c’est-à-dire la lutte des personnes concernées elles-mêmes pour leurs propres intérêts, sans passer par le biais d’un tiers (permanents, fonctionnaires, partis politiques, etc.).

La RKAS lutte pour le renforcement de la solidarité et de la conscience de classe de tous les humains laborieux, ainsi que pour le développement des liens interprofessionnels et internationaux des travailleurs dans le cadre de la lutte commune pour la révolution sociale. Aussi, la RKAS rejette toute forme de nationalisme, de racisme, et de privilèges de naissance, ainsi que tout ce qui divise le mouvement ouvrier international et affaiblit le mouvement anarchiste et anarcho-syndicaliste.

La RKAS se considère comme une partie du mouvement ouvrier anarchiste et anarcho-syndicaliste international.

Extraits des statuts de la Rkas


Des moyens indépendants


Afin de pouvoir réaliser tracts et journaux rapidement et de façon indépendante, les camarades de la RKAS ont besoin de matériel. Si vous avez du matériel de reproduction en état de marche ou que vous savez où en trouver gratuitement, merci de prendre contact.

Pour tout contact ou information :

FAU-IAA Lokalföderation Bremen

Stichwort : Machno

Postfach 10 56 74

D-28056 Bremen (Allemagne)

E-Mail : machnosoli@gmx.net

Internet : http://www.fau-bremen.de.vu

Page de solidarité avec la RKAS (en allemand) : http://www.machnosoli.de.vu/


Aidons-les !

Les camarades de l’Union locale de Brême de la FAU-IAA (Freie Arbeiter Union, section allemande de l’Association internationale des travailleurs) ont lancé un groupe de travail et de solidarité avec la RKAS. Voici quelques initiatives et projets des anarchosyndicalistes ukrainiens qui peuvent être soutenus.

« Ville de soleil », pour les enfants des rues

Avec la baisse du niveau de vie des classes populaires, l’Ukraine est actuellement confrontée au problème des enfants des rues, des gosses qui vivent dans les rues des grandes villes, vivant de mendicité, de petits larcins, voire de la prostitution. Le Centre alternatif des jeunes de la ville de Donetsk, qui travaille avec la RKAS et où certains de ses adhérents militent, a mis en place un travail régulier auprès de ces enfants des rues. Des étudiants en pédagogie, psychologie, médecine, ou des beaux-arts, membres du CAJ, tentent ainsi d’aider ces mômes en réalisant un travail social, en leur apportant de l’instruction, des soins et de la nourriture gratuite, etc. Ils essayent aussi de travailler avec les parents, quand ils sont connus, et tentent de construire un foyer pour permettre à ces enfants d’avoir une enfance, un soutien moral, une ambiance chaleureuse et une formation. Pour l’Ukraine actuelle, ce travail est un véritable projet pilote, la question des enfants des rues n’étant pas prise en compte par la société.

En plus d’un travail de partenariat avec des projets similaires en Occident, ou un soutien d’universités, les membres du Caj recherchent également un bus ou un minibus afin de pouvoir assurer le transport des enfants depuis les quartiers périphériques de la ville.

Boulangerie coopérative

La RKAS a pour projet la mise en place d’une boulangerie coopérative, boulangerie qui aurait pour but de produire du pain ou d’autres produits de première nécessité pour la population. Le pain devrait être ainsi gratuit pour les retraités (rappelons qu’une retraite en Ukraine, lorsqu’elle est payée, tourne autour de 8 euros mensuels) et les enfants des rues, alors que les salariés le paierait selon leurs possibilités.

Comme il y a peu de sortes de pain en Ukraine, les camarades de la RKAS seraient intéressés par des recettes de pain, et naturellement seraient ravis de rencontrer des camarades boulangers d’autres pays.