La Moldavie, pays le plus pauvre d’Europe, continue d’avancer vers le paradis libéral. Cet été, c’est avec joie que les dirigeants du pays ont reçu plusieurs tonnes d’aide alimentaire de la Chine ! Cette simple brève rappelle les conditions sociales dramatiques de ce pays. Le 8 septembre, les syndicats de l’Éducation ont organisé une grève (suivie à 45 %) pour les salaires. Une des revendication en plus d’une hausse de 100 % pour les jeunes enseignants et de 50 % pour les autres, est que l’électricité, la nourriture et le chauffage soient gratuits pour les salariés de l’éducation. Il faut dire que le salaire moyen d’un enseignant y est de 553 leis, soit, selon les chiffres officiels, 42 % du minimum vital nécessaire en Moldavie. Quant aux jeunes enseignants, tout juste diplômés, ils doivent se débrouiller avec un salaire tournant autour de 280 à 300 leis (soit 20 $). Aussi, les rares jeunes diplômés qui, très motivés, choisissent réellement de travailler dans l’éducation (sur 2 500 diplômés des universités de pédagogie, ils ne sont que 300 à intégrer vraiment l’éducation nationale, les autres préférant chercher un autre travail) doivent, pour se nourrir, travailler également dans des fermes.
Source : Moldova ASI