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Roger Gimenez en correctionnelle

non à la criminalisation de l’action syndicale
Le jeudi 6 novembre 2003.

Dans le prolongement des actions du printemps, des personnels en lutte depuis plusieurs semaines ont organisé un sit-in pacifique le 15 juillet entre Pourrières et Saint-Maximin, à l’occasion du passage du tour de France dans le Var.

Cette action avait pour but, sous l’œil des caméras de télévision en direct, d’attirer l’attention des médias sur les problèmes des retraites, de la décentralisation, des intermittents du spectacle, contre la répression syndicale et pour la libération de José Bové.

Les manifestants ont été « déménagés » brutalement par une dizaine de gardes mobiles durant plusieurs minutes. Au cours de l’intervention, un garde mobile a eu la joue écorchée accidentellement, comme il le reconnaissait spontanément lui-même sur le moment.

Une fois l’action terminée, sa hiérarchie, après avoir tenté « d’embarquer » manu militari sur-le-champ pour ces faits Roger Gimenez, militant de l’union locale CGT de Draguignan, reconnaissait le caractère involontaire du coup reçu par le gendarme et « libérait » Roger.

Malgré cela, et contre toute logique, on apprenait quinze jours plus tard que Roger fait l’objet d’une plainte pour coup et blessure volontaire sur un militaire (à noter que la « blessure » n’a entraîné aucun jour d’arrêt de travail pour le gendarme), et de rébellion. Il encourt ainsi une peine pouvant aller jusqu’à cinq années de prison. Son procès en correctionnelle aura lieu au tribunal de Draguignan le mercredi 17 décembre 2003 à 14 heures.

Rassemblement mercredi 17 décembre à 14 heures devant le tribunal de Draguignan