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Inondations

un fléau capitaliste
Le jeudi 18 décembre 2003.

Pendant des siècles, on a construit en zone non inondable, laissant des prairies à pâture être inondées et réguler ainsi la circulation de l’eau. Des bois, des haies, des bocages retenaient l’eau qui fertilisait les sols et s’écoulait vers des nappes phréatiques.

Avec le productivisme capitaliste, on a rasé bois et bocages, posé des drains dans les sols, asséché les prairies pour accroître le rendement de la terre, élevé des digues et construit en zone inondable pour la spéculation immobilière. La circulation de l’eau s’est accélérée vers le bas où elle s’accumule. Résultat, sécheresse en amont et inondation en aval. Sans parler des autres causes et autres dégâts causés par le capitalisme.

Penser écologie suppose la remise en cause du modèle capitaliste qui produit inutile et nuisible pour le profit. Rien ne sert de masquer les effets, ou les taxer, si on ne supprime pas la cause. Produire en termes de besoin et non de profit, la population doit décider elle-même, directement à la base, et non passer par des politiciens, ni par des médias qui falsifient la réalité. Les phénomènes naturels ne seront plus alors forcément des catastrophes.

Dernière minute : le gouvernement a décidé une large distribution de bouées-canards.

Jean Monjot