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Précarité et pollutions

deux faces d’un même combat
Le jeudi 18 décembre 2003.

Même si la mobilisation n’était pas à la hauteur des enjeux, la manifestation qui a eu lieu le 6 décembre à Montpellier sur le thème « réduire les risques industriels pour une politique de prévention de la santé publique » est importante à plusieurs titres.

D’abord, elle a tenté de mettre en pratique un slogan récurrent depuis plusieurs années : tous ensemble. Unir dans une même action les militants inscrits dans des problématiques environnementales différentes (déchets-incinération, énergie-nucléaire, OGM, etc.) et dont les associations travaillent rarement ensemble. Il y a encore du chemin à parcourir pour se coordonner, les cloisonnements étant multiples (localisme, difficultés d’organisation, manque de vision globale ou divergences) mais la finalité est intéressante, car ces différents combats nous opposent aux mêmes logiques : recherche des profits maximaux, corruption, contournement des lois, mépris des populations et des générations futures.

Elle a montré qu’il est possible d’associer des revendications environnementales et sociales, puisque cette journée était aussi une mobilisation nationale contre le RMA. De nombreux slogans contre la précarité, la répression des sans-papiers ou la société de consommation et des spéculateurs, se sont infiltrés ; dans le cortège, grâce à la présence des chômeurs et précaires qui nous avaient rejoints après leur propre action et en fonction du parcours : d’abord le tribunal pour témoigner de la répression, ensuite le quartier populaire de Figuerolles, enfin le centre-ville du commerce et des affaires. La place de la Comédie accueillait le Téléthon : au nom de la maladie de quelques-uns, avec la solidarité surmédiatisée de beaucoup, les laboratoires de recherche se font des gènes en or. Nous avons, pendant quelques instants, affirmé nos divergences de vue et l’urgence politique de prévention.

Bob


Pour le soutien aux militants d’AC ! Clash, qui ont mis définitivement aux normes l’incinérateur de Fumel, les chèques de 1 euro à l’ordre du Trésor public, sont à envoyer à Ici-Rom, c/o Avec, BP 69, 34401 Lunel cedex, qui assure le suivi de cette campagne. Le TGI d’Agen a déjà réagi : l’action est légale mais… embarrassante !