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Contre l’offensive patronale, riposte syndicale !

Le jeudi 23 octobre 2003.

Cela faisait longtemps que l’on n’avait vu en France un gouvernement aussi combatif et méprisant vis-à-vis des classes populaires. Cet été a été signée la loi Fillon dont le but clairement affiché est de nous faire travailler plus pour gagner moins tout en favorisant les mutuelles complémentaires et autres fonds de pension.

Cette casse de la solidarité intergénérationnelle (servie par un pseudo-discours économique, alarmiste et mensonger) n’avait évidemment pas d’autres buts que d’augmenter les profits de financiers toujours plus avides.

La rentrée est pour le gouvernement l’occasion de surenchérir dans sa politique anti-ouvrière au travers de nombreuses mesures « nécessaires et courageuses » :

 Le RMA, dont le but affiché est de forcer les chômeurs à travailler au moindre coût.
 La casse du système de sécurité sociale ainsi que le non-remboursement de nombreux médicaments, en bref la création d’un système de santé à deux vitesses.
 La poursuite du démantèlement des services publics (énergie, santé, éducation, poste…), qui constitue pour les régents de la bourgeoisie une formidable opportunité de s’accaparer de nouveaux marchés, faisant disparaître du même coup des services jugés « non rentables » pour la grande majorité de la population.
 La liberté totale laissée aux carnassiers du Medef de poursuivre les fermetures de boîtes et les licenciements massifs, livrant ainsi des milliers de familles exsangues à la misère, cependant que patrons et banquiers s’engraissent grâce à ces drames humains.

Face à cette guerre contre les travailleurs, il est plus que temps de réagir !

La logique du gouvernement est simple : faire passer le plus rapidement possible un maximum de réformes antisociales, écraser la révolte par une répression sans précédents et laisser les travailleurs face au fait accompli. C’est une politique libérale à la Thatcher dont on connaît bien les conséquences négatives sur le niveau de vie des classes populaires. Il est clair également que les travailleurs n’ont rien à attendre de partis de « gauche » dont les compromissions ont ouvert la brèche dans laquelle s’engouffre aujourd’hui le gouvernement, et qu’ils tentent désormais de nous faire oublier par leurs discours aux visées purement électoralistes.

Présente sur tous les fronts du 13e arrondissement lors des récentes grèves (à la Pitié-Salpétrière, à la Poste, à la Bibliothèque nationale de France, de l’Éducation et bien sûr des travailleurs du Frog Pub, en grève depuis le 16 avril [1]), la CNT essaie de faire renaître une tradition de lutte collective, car c’est aux travailleurs eux-mêmes qu’il revient à présent de s’organiser contre le gouvernement d’une part, mais également contre l’ensemble des forces de la bourgeoisie dont le but est de les asservir à ses desseins.

Pour la reconstruction d’un syndicalisme de classe, de combat.

UL CNT du 13e, 33, rue des Vignoles, Paris 20e


[1Les camarades du Frog sont toujours en grève, depuis le 16 avril. Vous pouvez les soutenir financièrement, en envoyant des chèques de soutien à l’ordre de la CNT — Etpreci 75. Chèques à retourner à la CNT, 33, rue des Vignoles, Paris 20e. D’autre part, des affiches sont disponibles aux Vignoles.