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Chroniques de la toile

Le jeudi 23 octobre 2003.

L’anarchisme, ce sont des idées, certes, mais ce sont surtout des femmes et des hommes qui leur ont donné corps. Ils sont nombreux, et souvent méconnus. Nous connaissons Bakounine, bien sûr, et aussi Proudhon, au moins de nom ; nous avons tous en tête les combats de Makhno et de Durruti mais Alexandre Berkman, Emma Goldmann, c’est déjà moins clair.

Un site nous permet de remédier à cette ignorance. Il s’agit de l’Éphéméride anarchiste. http://perso.club-internet.fr/ytak

Classé par date ou par nom, vous pourrez « découvrir les acteurs et actrices du mouvement libertaire d’aujourd’hui ». Les créateurs du site ont l’ambition d’essayer de « nous faire partager pour chaque jour de l’année, la vie de militant-e-s connu-e-s ou non, et ce dans une plus grande diversité possible, appuyant nos propos d’une citation ainsi que d’événements auxquels furent mêlés des anarchistes ». De Berthe Fabert, présente sur ce site, nous ne savons hélas rien d’autre que le fait que son compagnon fut administrateur du Libertaire et qu’elle devint par la suite l’amie d’Ascaso. Ce qui est très peu. Par contre, sur la même page, nous faisons la connaissance de Simone Larcher, qui avec son compagnon entreprend la publication du journal L’Anarchie puis anime les Causeries populaires de 1927 à 1937. Simone Larcher deviendra correctrice dès 1928 et sera la première femme à faire partie du comité syndical des correcteurs.

Si vous voulez savoir qui étaient Raymond Lachèvre, Constant Marie, Robert Jospin ou Fabio Luz, faites un tour sur l’éphéméride. Si un jour vous déprimez, allez-y pour savoir ce qui s’est passé ce jour-là dans le monde des anars, et vous en sortirez renforcé. La publication sur Internet, de textes, d’informations, ou d’illustrations d’origine anarchiste ou proche, est de plus en plus importante. L’édition anarchiste en ligne est devenue partie intégrante du travail politique et culturel. Bravo, et pourtant cela pose un problème. Comment en garder trace ?

C’est la préoccupation de toutes les bibliothèques nationales du monde entier. C’est aussi celle du CIRA de Lausanne. En attendant que des techniques adéquates soient trouvées, je lance un appel à tous les responsables techniques des sites anars et proches. Enregistrez votre site sur un CD et envoyez le au CIRA, Beaumont 24, 1012 Lausanne, Suisse. Il faut penser à plus tard. Nous devons laisser des traces !

À vos souris !

À vos graveurs !

L’Araignée