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Le Temps des charognards

Le jeudi 25 décembre 2003.

Chérèque, fils de son père, a, paraît-il, sauvé le régime de retraite. Qu’en est-il exactement ? Tout d’abord, pour bénéficier de la retraite à taux plein, à compter de 60 ans, il faut réunir jusqu’en 2008 : 160 trimestres, soit 40 années de travail

 en 2009, 161 trimestres

 en 2010, 162 trimestres

 en 2011, 163 trimestres

 en 2012, 164 trimestres

Nous constatons donc une augmentation de la durée de travail qui entraînera qu’un très grand nombre de salariés partiront bien après 60 ans.

Pour calculer le montant de la retraite, l’opération suivante était effectuée jusqu’à fin 2003.

Moyenne des 25 meilleures années (merci Balladur) multipliée par le nombre de trimestres cotisés, c’est-à-dire :

150 trimestres (soit 37,5 annuités)

À compter de 2004

Pour les personnes nées en 1944, on divise par 152.

Pour les personnes nées en 1945, on divise par 154.

Pour les personnes nées en 1946, on divise par 156.

Pour les personnes nées en 1947, on divise par 158.

Pour les personnes nées en 1948, on divise par 160.

Et pour les autres, cela restera à préciser. Donc, à compter de 2004, les retraites baisseront régulièrement. Voilà ce que la loi n’indique pas, et ce que nous ont caché les saigneurs qui nous gouvernent, et cette immonde crapule de Chérèque.

Et pour les départs en retraite anticipée

Pour prétendre partir à 56 ou 57 ans, il faudra avoir validé 42 années et cotisé 42 ans, et avoir commencé à travailler à 14 ou à 15 ans.

À 58 ans, il faudra avoir validé 42 années et cotisé 41 années, et avoir commencé à travailler à 14 ou 15 ans.

À 59 ans, il faudra avoir validé 42 années et cotisé 40 années.

Ce qui n’est pas dit ; les périodes de chômage, de formation, de congés pour maternité, les congés parentaux sont validés, mais ne sont pas sujets à cotisation.

Le discours est racoleur : « Nous avons sauvé les retraites », mais dans les faits, tout est mis en œuvre pour que les travailleurs soient spoliés, et qu’au bout du compte, ils se tournent vers les assurances privées (encore faudrait-il en avoir les moyens !).

À court terme, c’est la fin du régime par répartition, du système de solidarité.

Quel mépris pour les travailleurs !

Le discours est lénifiant, séduisant, mais vous n’êtes que de méprisables ordures à la solde d’un système complètement dévoyé, mais la vérité éclatera au grand jour, et nous nous employons depuis toujours, à la faire connaître !

Mais le temps viendra, messieurs les vampires et leurs alliés, où il vous faudra rendre compte de tous vos méfaits, que vous ayez des médias à votre botte ou des syndicats en cours de putréfaction.

Justhom