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éditorial du nº 1342

Le jeudi 15 janvier 2004.

De tous côtés on n’entend plus que ça : on va régler tous les problèmes sociaux ! Raffarin étant en baisse dans le hit parade des médias, c’est le champion de la lutte contre Le Pen qui s’y est mis en présentant ses vœux à l’Hexagone. Chirac, donc, l’a dit : plus de chômage, plus de grèves dans le service public… Ce serait l’affaire de tous, de toutes, et le Medef n’a qu’à se réjouir, car de surcroît la taxe professionnelle n’est plus obligatoire pour les valeureuses entreprises qui promettent d’embaucher. Cause toujours, demain on rasera gratis !

De l’autre côté, c’est-à-dire de celui tristement appelé la France d’en bas, on note que dans le bon peuple des chômeurs les ayants droit sont peau de chagrin.

1936, les congés payés, les quarante heures, le code du travail, tout ça c’est le vieux monde à la sauce du Baron… Précarité, mini-emplois et tout le reste rognent tous les acquis au nom d’une modernité qui brasse les notions de classe, de droits sociaux.

Côté syndicats on n’est pas à la une des feuilles de chou. L’ex-Square de Montholon (lisez CFDT…) parle responsabilité et fait dans le révisionnisme social, Montreuil et Thibaut sont en retrait et Force Ouvrière dans ce marasme fait presque surfeur combatif dans le ressentiment social.

Certes on est en attente d’un renouveau de la combativité dans le mouvement social et comme toujours il ne viendra pas des palais confédéraux. Mais plutôt de la base et des contacts fructueux qu’elle saura faire au-delà des chapelles et des boutiques syndicales.