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Quand l’autruche éternue…

c’est toute la jungle qui s’enrhume
Le jeudi 15 janvier 2004.

Tueurs de jeunes

« Je préfère de beaucoup qu’on agisse trop vite plutôt que trop tard. » Sarko.

Il a raison, le ministre. Par exemple, moi, c’est pareil : mieux vaut que je tire trop vite plutôt que je tire trop tard, non ? Et je dis pas ça parce que j’suis flic…

You have a message

« J’ai un message pour tous les Américains : nous continuons à affronter des terroristes. » Bush.

Texto de Ben Laden : tula 10 boufi.

Europe, populisme et petit texte

« Les socialistes de toute l’Europe porteront dans tous les foyers européens gangrenés par le désespoir populiste la croyance dans notre avenir commun, dans un petit texte clair, simple, lisible par tous. » Montebourg, PS.

Au PS on est sur le terrain, on le connaît l’électeur : gangrené par le populisme, illettré, souvent pris de boisson, il se décourage facilement lorsqu’il est confronté à un texte dépassant trois lignes. Donc, faut pas l’affoler. Pas de programme, pas d’idées, ça lui donnerait mal à la tête. Se mettre à son niveau : envoyer dans tous les foyers un tout petit texte de rien du tout, trois mots, du genre : votez pour nous.

Impatient

« J’attends des résultats. » Chirac.

Bon monsieur pas la peine d’appeler comme ça tous les jours, dès qu’on les a vos résultats on vous prévient, d’accord ? Bah oui ça traîne, c’est normal, les analyses c’est long maintenant. Mais de quoi il se plaint le monsieur ? C’est quand même à cause de lui qu’à l’hôpital on est plus que deux !

Rassuré

« Des signes de redressement se confirment. » Chirac.

Et voilà, c’est réglé, il s’inquiétait pour rien le monsieur ! Bon maintenant qu’il a recouvré sa vigueur, il peut recommencer à l’exhiber ailleurs, le plus loin possible, comme avant, comme quand il voyageait tout le temps et ainsi nous foutait la paix. Mais entre un Raffy du Poitou devenu sérieusement mou et un Sarko gonflé à bloc, le monsieur préfère user de sa vigueur à tenter de gagner les prochaines élections. Qu’il s’étonne pas si, en mars, il tombe encore malade…

L’affront national

« Seule une victoire aux élections pourrait laver l’affront du 21 avril ». Cambadelis, PS.

Pas de doute, les socialistes ont parfaitement analysé l’échec des présidentielles. Le « choc », le « traumatisme », est devenu un « affront », qu’il convient de « laver ». Celles et ceux qui n’ont pas voté pour Jospin, et donc l’ont gravement insulté, sont priés de se repentir lors des élections à venir. Car le PS ne saurait supporter un nouvel affront ! En cas de défaite Hollande, Lang, Kouchner, Fabius, Strauss-Kahn menacent de se retirer à leur tour sur l’île de Ré. Oh nooon…

Entêté

« En 2004 comme en 2003, la CFDT assumera ses choix. » Publicité CFDT.

Eh, les potes et potesses, rangez pas la machine à baffes : elle va bientôt resservir.
_Et surtout la santé.

Leurs Majestés sont trop bonnes !

« Quant aux actes, jamais les Français n’ont bénéficié d’autant de mesures sociales positives que depuis un an ». Copé, porte-parole du gouvernement.

On a beau être généreux de nature, quant on voit la manière dont on est remercié, à un moment on se dit : fini ! Alors, en 2004, il faudra plus compter sur nos mesures sociales positives… On a voulu être gentils, y’en a qui étaient pas contents ? Maintenant on va être méchants ! Néanmoins le gouvernement, faisant une fois encore preuve de magnanimité, vous la souhaite bonne et joyeuse, et pleine de surprises !

Fredo Ladrisse


(sources : Europe 1, France 2, France Inter, le Journal du dimanche, Libération, le Monde)