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« Qu’ai-je fait au ciel pour mériter la terre ? »
Les poètes libertaires sont rares. Trop rares. Daniel Giraud est de ceux-là. Depuis toujours ou presque, depuis quarante ans, en effet, il écrit. De la poésie, bien sûr. Mais également des textes philosophiques et politiques. Et pour ce qui est de blueser à la guitare, c’est pas dieu possible. Dans tous les genres, il est du style décoiffant. Ce petit recueil de poèmes est le dernier exemple en date. J’ai beaucoup aimé In vino veritas qui se termine par « À boire », Triste à en mourir de rire, bien sûr, qui se conclut par le titre de ce recueil, et le formidable de bon sens J’aime… Je n’aime pas… Lisez ce texte. Lisez les autres textes de Daniel. Lisez ces paroles universelles de tristesse et de bonheur, de révolte et d’espoir, de cris et de chuchotements, de blessures… de plus en plus ! C’est sculpté au ciseau de l’intransigeance, façonné à l’authentique et pétri de ce désenchantement qui ne parviendra jamais à faire le deuil de la révolte et de l’espoir. C’est d’enfer !
Jean-Marc Raynaud
Poèmes issus de Qu’ai-je fait au ciel pour mériter la terre ?, éd. Gros Textes, Fontfourane, 05380, Châteauroux-les-Alpes, 8 euros, ou chez l’auteur, « La Ruére », 09140, Sentenac d’Oust. Daniel Giraud, poète libertaire né par ouï-dire le 10 janvier 1946 à 21 h 50 à Marseille, imposé au monde par habitude congénitale et force des forceps. A publié entre autres : Les Étoiles en plein jour chez L’Originel, Ivre de Tao : Li PO chez Albin Michel, etc.