Accueil > Archives > 2004 (nº 1342 à 1380) > 1354 (8-14 avril 2004) > [Bref !]

Bref !

Le jeudi 8 avril 2004.

J’aime pas les prisons…

Ça y est, un nouveau record national a été atteint le 1er mars 2004. Pas moins de 61 032 personnes emprisonnés à cette date. Le taux d’occupation des nos belles geôles françaises est donc de 126 %. Je comprends mieux maintenant la politique de l’ex-premier flic de France, qui non content d’avoir poussé à la création de nouvelles prisons pour combattre le chômage dans les régions décimées par le manque de travail, encourageait les municipalités à offrir à l’État des bâtiments pouvant servir de centres d’éducation fermés ou de centres de rétention. Mais si les mauvaises langues se sentent en droit de critiquer la ligne conductrice de Super Condé, il faut convenir que depuis que Sarko et Perben s’occupent du trousseau de clés carcéral, ils n’ont pas manqué de laisser sortir 83 personnes pour raison de santé, tel que ce grand républicain qu’est Papon. Rassure-toi, peuple de France ! Jamais de dangereux assassins ne sortiront, et il faudrait plus qu’une simple hémiplégie, qu’un cancer ou qu’un sida pour que cette loi s’applique à d’autres détenus.

… ni les militaires !

30,4 milliards d’euros ! C’est le budget prévisionnel de l’armée cette année. Avec ce budget, on est sûr d’être bien protégé par nos compagnons les militaires. Mais qu’est-ce que cela représente comme coût pour chacun d’entre nous ? Une simple division nous montre que pour 60 millions d’individus constituant la France, ce budget représente la modique somme de 540 euros par habitant. La sécurité a un prix, on peut en être convaincu. Allez, moi, ma sécurité, je m’en fous, de toute façon, à part ma guitare et ma chaîne hi-fi, y’a rien à piquer chez moi ! Et si tout ton pognon, madame la Ministre, tu le filais à la recherche, aux chômeurs, ou si t’arrêtais de nous raconter des bobards à propos d’un pseudo-déficit de la Sécu, tu crois pas que ce serait plus utile que de filer de quoi jouer à tes assassins humanitaires ? En plus, y’en a même qui se prennent au sérieux ! À force, ils vont finir par se faire mal…

KumaSan