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Quand l’autruche éternue…

c’est toute la jungle qui s’enrhume
Le jeudi 29 avril 2004.

La grogne de Cécilia

« Bercy n’est plus ce que c’était. Ah ! Ces 35 heures ! » Cécilia Sarkozy, femme au foyer fiscal.

Savez-vous qu’il est désormais à peu près impossible de se faire servir un drink une fois passé minuit ? Eh oui, grâce à Aubry, le petit personnel de Bercy prend ses RTT la nuit ! Naturellement ces fainéants en profitent pour dormir.

L’aventure c’est l’aventure

« Si je souhaite aller au Sénat ce n’est pas pour y faire une fin. C’est parce qu’une nouvelle aventure commence. » Dominique Voynet, toujours verte.

Y « faire une fin », c’est français, ça ? ça doit être du patois sénatorial de base, que Voynet travaillerait en vue de son intronisation. Saluons ce bel effort, signe d’une époque où l’engagement, le désir, grandiose, d’aventure, s’imposent face aux petits intérêts mesquins. Mais si les vrais aventuriers, tels votre serviteur, ne peuvent qu’admirer Voynet mettant le cap sur le Sénat, des esprits chagrins laissent entendre qu’il ne s’agirait, pour elle, que de se caser, peinarde, au chaud, et payée à rien foutre pendant au moins neuf ans. Bande de jaloux.

Ennemi public

« Les accords légitimes sont sans cesse remis en question par la loi et la rue et les juges. » Seillière, du Medef.

La loi, la rue, les juges, pour Seillière c’est idem. Une manifestation, une décision de justice, ont à ses yeux la même valeur : nulle. La parole d’un juge vaut moins que celle d’un actionnaire, sa fonction, sa personne, ses titres de noblesse ou pas, le placent au-delà de la sphère juridique, qui ne trouve grâce à ses yeux que lorsqu’il s’agit de mater les chômeurs. Lui n’a de compte à rendre qu’aux conseils d’administration, et il le fait savoir. Ainsi, en bafouant la justice, Seillière révèle sa vraie nature : ce type est dangereux, et armé. Mais que fait le GIGN ?

Belfort, maison de repos

« La crise est devant nous. » Chevènement, président de, du… je sais plus.

Et ce qui est devant nous n’est rien au vu de ce qui sera devant nous quand ce qui est devant nous sera derrière ; de même, ce qui nous attend aujourd’hui n’est pas ce qui était devant nous hier, puisque nous sommes demain. N’est-ce pas, docteur ?

Culture et pantalon

« À l’UMP, on a un peu la culture du petit doigt sur la couture du pantalon. » Madelin, président de, du… oh et puis merde.

Il semblerait surtout qu’à l’UMP on ait la culture qu’on peut… Comme disait Zoubida, mon directeur de thèse : la culture il en faut, des petits doigts il en faut, des coutures aussi il en faut mais des pantalons, bôf.

Buffet froid à l’Élysée

« Notre vocation, c’est de gouverner. » Marie-George Buffet, PC (si j’ai bonne mémoire).

Il est dans l’ordre des choses que le Parti communiste français s’empare un jour du pouvoir et offre au peuple, ivre d’amour pour Marie-George, une diminution du prix de la carte vermeil de 1,6 %. Ouvriers, ouvrières, hier c’est du passé, l’avenir c’est demain ! Buffet à l’Élysée !

Drames du rail

« Pour moi c’est un délice de prendre le métro. » Nicole Fontaine, ex-ministre.

Nicole devrait faire attention, il y en a qui comme elle, ont essayé comme ça, « pour voir », puis qui y ont pris goût, et qui n’ont pas pu s’arrêter. Regardez ce qu’est devenu ce pauvre Balladur, qu’on croise parfois, errant de station en station…

Frédo Ladrisse


sources : Libération, le Monde, le Nouvel Observateur