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éditorial du nº 1362

Le jeudi 3 juin 2004.

Joëlle Aubron et Ernest-Antoine Seillière ensemble à la une de l’ancien quotidien de la rue de Lorraine. L’ancienne d’Action directe reste en prison malgré son cancer et son espérance de vie de quelques mois. Le baron (qui aurait peu de temps pour lire et aurait à son chevet les mémoires de Charles de Gaulle et la Bible) engloutit Nathan, Bordas, devenant ainsi une sorte de leader des livres scolaires.

Une loi, la suspension de peine, et deux mesures. Le patron des patrons, deuxième éditeur français. Diable, la France des hauteurs défend son pré carré. Pendant ce temps, sur fond d’européennes, les différents prétendants se mettent en place pour la présidentielle de 2007.

Nicolas Sarkozy aurait même été présenter aux salariés d’Alstom un plan de sauvetage ! Et, cerise sur le gâteau, le ministre de l’Économie et des Finances a déclaré à des patrons de presse que les journaux gratuits étaient une « collection de dépêches maquettées ». Sarkozy et Livre CGT même combat ? Pendant ce temps-là, Raffarin baisse dans les sondages, et François Bayrou dénonce un « complot » UMP-PS, les accusant de faire tout pour noyer le poisson dans la campagne des élections européennes. Les places sont chères, mais tout cela n’est que galop d’essai pour la charge suprême.

Ce n’est pas l’ex-trotskiste Lionel J. qui nous démentira. Lui qui, piaffant devant le surplace socialiste, s’est déclaré objectivement présidentiable. Rififi chez les éléphants !

Reste le problème social. Sécu, privatisations diverses, tout cela à la sauce européenne qu’on nous mijote ne sent pas le progrès social à plein nez. Quant aux élections européennes, un autre monde est à trouver par d’autres moyens !