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En vrac

Le jeudi 17 juin 2004.

Un supplément de vent libertaire souffle sur la région nantaise, depuis la parution maintenant régulière de Noire-Atlantique, qui affiche un troisième numéro pétant la santé ! Il date d’avril dernier, quand même (j’imagine donc que la suite est d’ores et déjà disponible), ce qui explique l’article de « une » décortiquant avec bonheur les résultats des élections régionales, et plus particulièrement au plan local. Au sommaire, d’autres sujets moins liés à ce genre d’événementiel (hum !) mais liés tout de même à une actualité courageusement délaissée par les médias officiels : le programme pénitentiaire issu de la loi d’orientation et programmation pour la justice du 9 septembre 2002 (reprenant les actifs laissés par le gouvernement « socialiste », et offrant la part belle aux ogres du BTP, des banques et des assurances), ou encore la réalité professionnelle, sociale et militante des travailleurs sociaux, coincés par la logique répressive du projet de loi sur la prévention de la délinquance. Signalons en outre un papier sur le procès de l’Armée révolutionnaire bretonne (ARB) tenu au mois de mars 2004, où l’auteur stigmatise la politique aveuglément répressive de l’état et constate, en conclusion, l’échec d’une « propagande par le fait » au service de la lutte contre « l’injustice permanente faite par la France à la Bretagne » (mais la première des défaites ne consistait-elle pas, précisément, à s’autoproclamer « Armée » ?). Le journal est édité par Convergence libertaire, « qui rassemble des militant.e.s, membres ou non d’organisations libertaires de Nantes et des environs », et qui constitue « autant un collectif politique qu’un espace libre : collectif politique parce qu’on y parle du monde tel qu’il est (malheureusement) et des moyens de le changer ; espace libre parce qu’on y privilégie le débat et la confrontation d’idées et non l’injonction à l’unité de toutes et tous. »

Noire-Atlantique (prix libre ou abonnement à 6 euros) c/o CITE, B.P. 131, 44403 Rezé cedex, <noire_atlantiqueo-log.org> .

Mon amie Françoise me signale que sa petite Quincaillerie lesbienne féministe existe toujours, et je m’en réjouis ! Contre un timbre et, surtout, un petit mot doux, vous recevrez cette sympatoche liste de diffusion qui propose, dans le désordre, une multitude d’autocollants, de badges, de brochures et de bouquins rageurs qui chatouilleront, voire lacéreront impertinemment les diverses fibres masculines et hétéromaniaques (quant aux machistes, ça les pétrifiera !). Tout cela à petits prix, alors vraiment, faut pas hésiter.

Quincaillerie lesbienne féministe, 6, rue de la Victoire, 69003 Lyon.

On m’envoie cette invitation chez L’Utopitre que je vous reproduis telle quelle. « L’Utopitre rêve d’un monde sans grands ni petits chefs, sans hiérarchies, sans travail-exploitation, sans multinationales ni maîtres à penser, un monde sans domination d’un genre biologique sur un autre, d’une sexualité sur une autre, sans une poignée d’individus qui pillent la planète et une majorité qui laisse faire, un monde où les enfants auraient leur mot à dire, où les habitant.e.s inventeraient ensemble la production, le partage et le plaisir, où la télé serait allégrement piratée voire n’existerait plus, où l’amour aurait perdu ses pantoufles, où le confort serait soucieux de préserver la nature, où nos actes ne seraient plus guidés par le sens du conforme et de l’ordre mais par nos envies réelles et notre fantaisie… » Dans un tel centre de ressources, rien de plus logique, donc, que de trouver toutes sortes de choses (documentation, musique, vidéos, jeux…) ayant trait à la pensée et l’expression libres et libérées, bref à ces mille et une facettes de l’anarchisme.

Le lieu est accessible tous les samedis (pour le moment) au 15, rue Lafayette, 13001 Marseille. On peut même prendre contact par téléphone au 06 75 90 32 35.