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Turin militariste

Le jeudi 10 juin 2004.

Le 2 juin, en Italie, on fête la République. L’État italien, depuis deux ans, a repris l’habitude de fêter cette journée avec des défilés d’assassins en uniforme.

Place Castello devait avoir lieu l’inauguration d’un monument aux déserteurs, mais pour la police de Turin cela était inadmissible.

À Turin comme à Rome, la liberté de manifester reste un principe vide de contenu.

Le préfet a décidé d’empêcher la manifestation contre le militarisme, contre les défilés de la mort, contre la mission militaire italienne en Irak, en Afghanistan et au Kosovo.

Mercredi 2 juin : Turin devient une ville assiégée

Dans la nuit du 1er au 2 juin, Turin s’est transformée en une forteresse assiégée. La police fait des rondes dans tout le centre ville. Place Castello, des policiers et des gendarmes stationnent, armés de mitraillettes. Tous les monuments militaristes de la ville sont protégés et surveillés par des voitures de police postées devant en permanence.

Le soir, quatre compagnons de la FAI de Turin sortant du local de la Fédération ont été suivis par la Digos (l’équivalent des RG) et, rue Cernaia, ont été soumis à un contrôle.

Les journaux annoncent des manifestations militaires dans tout le centre ville. Le défilé des assassins est en train de préparer son scénario, pendant que les antimilitaristes subissent interdictions et intimidations.

« Quand l’État se prépare à tuer, il se fait appeler Patrie ».

Nous ne ferons pas couvrir dans leur suaire tricolore. Démilitarisons Turin !

Fédération anarchiste, Turin