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Toujours plus d’inégalités

Le jeudi 4 septembre 1997.

La « crise du capitalisme » n’est perçue comme telle que par ceux qui la subissent. La logique d’une économie capitaliste est basée sur la seule recherche du profit maximum. Et dans ce domaine, pour les patrons, tout va bien !

En France aujourd’hui, 5 % de la population en haut de l’échelle perçoit 21 % des revenus, autant que les 50 % situés en bas. En terme de patrimoine, le fossé est beaucoup plus important. En 1982, 1 % de la population possédait 18 % de l’ensemble des richesses. En 1995, ce même 1 % en accapare 25 % alors que les 50 % les plus pauvres se partagent 5 % du patrimoine.

Dans le partage de la valeur ajoutée (les richesses créées), la part des profits est passée de 25,8 % en 1980 à 31,5 en 1996. Dans le même temps, la part des salaires a chuté de 68,3 % à 60,3 %. Il est à noter que l’essentiel de cette dégradation a eu lieu entre 1983 et 1986, sous la gauche.

En 1996, le pouvoir d’achat des ménages a baissé de 0,2é %. Cette moyenne cache d’énormes disparités : les ménages titulaires d’actions et obligations ont vu, en 1996, la valeur de leur portefeuille s’accroître d’environ 1000 milliards de francs.

En résumé, les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent. Même si cette conception paraîtra peut-être archaïque à certains, notre société reste plus que jamais divisée en classes sociales dont les intérêts s’opposent de manière fondamentale.

Patrick