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éditorial du nº 1380

Le jeudi 16 décembre 2004.

Quelle est la plus mauvaise nouvelle en cette triste fin d’année ? Berlusconi blanchi par la justice de son pays d’un de ses innombrables méfaits, le Parti communiste chinois fier et conquérant dans la loi du marché ou le contrat 2005 de Raffarin ?

L’an prochain ne semble pas s’annoncer revigorant sur le plan progressiste (et pour ne pas parler d’autres projets sociaux !). La question sociale fait un grand bon en arrière, les droits de l’Homme jouent aux ombres chinoises, quant à la Côte d’Ivoire et le débat sur les lois anti-homophobes …

Face à ce triste bilan, là où les ripostes sont ou difficiles à cerner ou bien dispersées ? On peut même se demander si le mouvement ouvrier ne se complaît pas dans les nouveaux habits d’un mort-vivant

Des siècles derniers et de leurs luttes, il restait bien le Code du travail, des conventions collectives, mais le monde industriel a bien changé. Difficile de conjuguer solidarité internationale et délocalisation, les travailleurs de l’Est de la France réintégrés dans leur entreprise partie à Petaouchnok vous le diront.

Si la triste CFDT est aux abonnés absents, les autres boutiques syndicales sont d’une frilosité bien de saison. Cerise sur le gâteau, le « contrat 2005 » de Raffarin aurait été élaboré de conserve avec des organisations syndicales et des représentants d’associations. Qui a la liste ?

Réclamée par le baron, la suppression de la semaine des 35 heures semble prête pour la Noël du patronat. D’aucuns s’imaginent qu’en travaillant plus, leur salaire augmentera, laissons-les …

Pour nous, il nous reste à recréer nos forces militantes, pendant ce solstice d’hiver. En ce début de XXIe siècle, tout semble à recommencer.