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Feuilleton judiciaire contre Radio libertaire (épisode nº2)

Après la perquisition des locaux, la mise en examen d’une responsable

Le jeudi 2 octobre 1997.

Comme nous l’avons relaté dans notre édition du 18 septembre, le siège social et les studios de Radio libertaire ont fait l’objet d’une perquisition le 10 septembre de 14 h 30 à 18 h 30.

Un rappel des faits

Les zélés fonctionnaires de la justice cherchaient une lettre de détenu qui aurait été lue début 1997, sur les ondes de Radio libertaire, au cours d’une émission de « Ras-les-murs ». Ils cherchaient ainsi une preuve légale à la suite d’une plainte en diffamation déposée par un « fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions ».

Bien sûr, souhaitant éviter à notre hebdomadaire les mêmes poursuites, nous nous garderons de répéter les faits que le taulard dénonçait à propos du comportement de ce personnage.

Nous espérons seulement, sans beaucoup y croire, que la justice mènera aussi l’enquête pour savoir si les faits décrits étaient vrais ou faux.

La mise en examen de la présidente de Radio libertaire

Celle-ci a été signifiée le lendemain même de la perquisition. Quelle diligence ! Nous souhaitons que la justice fasse preuve d’une même vitesse pour traiter les dossiers des personnes en détention préventive !

Et après ?

La prochaine étape devrait être une convocation chez le juge, suivie de l’audience et du jugement. Si la preuve de la diffamation était apportée, Radio libertaire risque d’être condamnée à verser des dommages et intérêts au plaignant, voire une amende à l’État (puisqu’il s’agit d’un fonctionnaire). Le code civil prévoit même de la prison ferme.

La Fédération anarchiste mettra tout en œuvre pour prouver qu’il n’y a pas eu diffamation mais information, pour continuer à dénoncer la surexploitation des détenus dans les ateliers, leurs exécrables conditions de vie et surtout à revendiquer la disparition de ces lieux d’humiliation permanente.