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éditorial du nº 1385

Le jeudi 10 février 2005.

Et comme tout le monde nous attendons avec impatience et fébrilité la mort du pape. Il y a bien quelques signes encourageant, un microbe par çi, un virus par là mais malheureusement rien de définitif. Cette vieille carne est foutue de nous en remettre pour vingt ans. Bon si c’est pas lui ça sera un autre mais celui là est particulièrement détestable. Enfin…

Va faire un éditorial sur un non événement. Heureusement l’actualité sociale nous réserve en ce moment de quoi réfléchir. La proximité du referendum sur l’Europe agitant la CGT de manière significative, il est amusant de noter que les grands médias, télévision en tête, se régalent de constater qu’il puisse y avoir un débat interne dans cette confédération et, partant, sont presque prêts à nous affirmer que rien ne va plus chez les Thibaud’s brothers. Nous ne sommes pas à la Fédération anarchiste des forcenés de l’adhésion à la CGT, les individus sont entièrement libres de se syndiquer ou non au syndicat qu’ils désirent (pas à la CFDT quand même ! Si ?) et comme dans de multiples organisations de saines opinions de sains débats peuvent mûrir, évoluer et faire avancer les choses. Pourquoi après tout n’en serait-il pas de même à la CGT ? Il s’agit en l’occurrence de savoir si oui ou non le corps électoral doit donner sur accord à la constitution européenne. Belle affaire sans doute sur laquelle nous reviendrons en temps voulu, mais le temps n’est désormais plus ou les positions de l’ex centrale communiste ne pouvait souffrir d’aucune contestation. C’était la démocratie ou mon poing dans la gueule. Certes il y a bien toujours quelques nervis ricardisés amateurs de service d’ordre musclé et adhérents au fan club de Pif le chien, certains animateurs de Radio libertaire en ont fait les frais il y a quelques mois, mais reconnaissons que les temps, et nous ne pouvons pas réellement nous en plaindre, ont un peu changé.

Plus inquiétant et syndicalement plus porteurs, sont les menaces qui pèsent sur la réduction du temps de travail. Les trente cinq heures (c’est trente de trop je sais !) n’ont pas été le fruit d’une lutte sociale, mais il n’empêche qu’elles sont là et bien là même si au bout du compte elles n’ont jamais pu générer une régression de la précarité et du chômage comme les sociaux démocrates nous l’avaient prédit.