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Toulouse

Olivier Martin condamné en appel

Le jeudi 13 novembre 1997.

Alors que l’avocat d’Olivier Martin avait demandé la relaxe pour un acte d’assistance à personne en danger et qu’il a été prouvé que les personnes ayant commis l’arrestation ne pouvaient être identifiées en tant que policiers, la justice en a décidé autrement. Olivier écope de 50 000 francs d’amende et de douze mois de prison avec sursis.

Cette sanction injuste met la liberté d’Olivier Martin sous condition et ce à deux niveaux :

  • au niveau de sa personne, en tant que simple citoyen contribuable, Olivier paye une somme élevée parce qu’il a la chance, du fait qu’il travaille et qu’il a un statut social, d’être, aux yeux de la justice, solvable. On peut se demander, si cela n’avait pas été le cas, de quoi on l’aurait privé… Cela nous montre une fois de plus, s’il en était besoin, que, dans cette société, et au regard des institutions qui la représentent, l’homme est d’abord et avant tout une marchandise.
  • d’autre part, en prononçant une peine de 12 mois avec sursis, c’est Olivier Martin, militant du syndicat CNT, qu’on vise, en mettant « sous condition » son choix politique et ses prises de positions qui en découlent. Le message est clair : la justice indépendante rappelle que ce sursis est une invitation-oppression à se tenir tranquille, à rentrer dans le rang des bien-pensants.

Au temps de la grande mode de la repentance et des repentis, nous devons être vigilants sur toutes les mesures d’intimidation et de provocation qui visent à rendre muets ceux qui luttent pour la construction de nouvelles solidarités, qui refusent la gestion d’un système social injuste et qui prônent sa transformation radicale.

Syndicat intercorporatif CNT