Accueil > Archives > 2004 (nº 1342 à 1380) > 1367 (16-22 sept. 2004) > [Nous sommes tous otages du pouvoir ! Libérons-nous !]

Nous sommes tous otages du pouvoir ! Libérons-nous !

Le jeudi 16 septembre 2004.

Hier le Théâtre de Moscou, aujourd’hui Beslan, et demain ? À chaque fois, après le cauchemar, les mêmes réactions : la crainte, l’hystérie, l’apathie, l’impuissance, et dans la société, le développement des haines ethniques, l’appel à un pouvoir policier plus fort, à la censure et à un contrôle de l’État sur le peuple. Ce cercle vicieux doit être détruit ! Il est temps de comprendre que nous sommes tous les otages de l’État, les otages des politiciens, des généraux, des oligarques, qui dans un but égoïste sèment le sang et la souffrance en Russie et en Tchétchénie. Ce qui s’est produit en Russie ne dépend pas de la société russe. Les ambitions impériales se paient par des ruisseaux de sang. Car les attaques terroristes à Moscou et à Beslan ne sont qu’un écho de la guerre dans le Caucase, qui, chaque jour, débouche sur des crimes de guerre, des opérations maffieuses, la mort d’habitants pacifiques. La terreur d’État implique la réponse terroriste.

La tragédie qui vient de se passer est le prix que la Russie paye pour l’aveuglement de son gouvernement, le prix de la passivité, le prix de l’ignorance. L’ignorance, infatigable, la passivité éternelle, n’est pas une issue. L’issue, c’est de sortir de l’hypnose des mensonges et de la propagande. Nous devons commencer la résistance et permettre à la société d’agir sur la situation de ce pays : nous devons immédiatement mettre fin à la guerre en Tchétchénie !

Laissons Poutine mener seul la guerre en Tchétchénie, laissons Bassayev occuper le Kremlin et la Douma.

D’après un tract de l’Union Moscovite des Artistes Radicaux