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Quand l’autruche éternue…

…c’est toute la jungle qui s’enrhume
Le jeudi 25 mars 2004.

Pauvre petit fils riche

« Il avait aussi rêvé d’une propriété à la frontière centrafricaine avec le Tchad, pour y chasser. Il s’ennuyait. » Olivier Colonge, ex-associé de Jean-Christophe Mitterrand.

Mais oui, c’est bien connu : c’est quand les gosses s’emmerdent qu’ils font de grosses bêtises. Moi, quand ma gamine elle se fait chier, allez hop, à Vesoul, où j’ai ma caravane. À la frontière de la Haute-Marne. Je tire et la gamine me ramène le gibier.

Un jour peut-être, il le sera

« Socialiste je fus, socialiste je suis, socialiste je serai. » Raymond Forni, socialiste.

À la lecture de cet extrait on ne peut que regretter, de manière ô combien amère, de n’avoir pu être présent ce soir-là dans la salle. On relèvera cependant la curieuse utilisation que fit l’orateur du verbe « être ». Socialiste il le fut, okay. Socialiste il est, bon d’accord. Mais socialiste il sera ? « Socialiste je resterai », aurait été la bonne formule, pour un styliste tel Forni. À moins qu’il n’ait l’intention de devenir réellement socialiste ?

Shadock 1er

« Ce n’est pas la circulation qui augmente la pollution, ce sont les embouteillages. » André Santini, homme logique.

Supprimons les embouteillages, ça fera baisser la pollution et ça nous permettra d’augmenter la circulation… Et puis pompons, pompons, pompons.

Bande d’incapables

« Nous ne sommes pas capables d’abolir le capitalisme. » Susan George, d’Attac.

Ah vous non, ça, c’est sûr. Et, entre nous, une confidence : m’est avis que vous êtes même en train de le renforcer, l’air de rien.

Sapin, Sarko, et Monsieur Spock

« Matériellement, je ne peux pas être partout : les frais de déplacement seraient trop importants. » Michel Sapin, candidat fixe.

Frais de déplacements, mes fesses, t’es une feignasse, Sapin, oui… Regarde Sarko, par exemple, comment y fait, Sarko ? Il arrête pas d’être partout et on ne me fera pas croire, même après mon huitième demi, qu’il se déplace en ULM… Donc, Sarko a un truc. Il se téléporte. J’en suis sûr. Monsieur Spock travaille désormais pour la place Beauvau (ce qui, pour un Vulcain, n’est pas vraiment glorieux), et grâce à lui le ministre se téléporte partout, tout le temps, avec une frénésie frôlant la pathologie grave. Grave pour nous, je veux dire.

Duce II, ça fait con, tu crois ?

« Parfois, je regrette de ne pas être dictateur. » Berlusconi.

Un des défauts de Berlu, c’est de dire souvent tout haut ce qu’on sait qu’il pense tout bas. Résultat, aujourd’hui 100 Italiens sur 100 se déclarent atterrés par les propos de l’homme d’affaires (affaires au sens extrêmement large du mot) qu’une partie d’entre eux a cependant élu. Bref, c’est comme nous avec Chirac : faut pas voter pour les voleurs, faut pas voter du tout.

La multiplication des murs

« J’ai le sentiment que, dans notre région, les murs se sont multipliés. » Copé, candidat Île-de-France.

Bien observé, Jean-Jean. Et je sais pas si t’as remarqué : y’a moins de lapins, aussi.

Fredo Ladrisse


sources : Libération, le Parisien, Politis, pub politique reçue à domicile, sous pli fermé [1]


[1Donc Copé me connaît et connaît mon adresse… depuis, je vis dans la peur, et tel Alain Juppé tenté par Venise, je songe à me retirer à Vesoul (où j’ai ma caravane). D’ici là, pour m’aider à acheter une double porte blindée à l’épreuve des balles, vous pouvez envoyer vos dons à Publico, 145 rue Amelot, 75011 Paris, avec la mention « une porte pour ce con de Ladrisse ». Traînez pas, je suis pressé, si je me fais dessouder demain, ça sera à cause de vous.