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Vu… à la télé

Le jeudi 25 mars 2004.

« Ce qui pose un problème en démocratie, c’est le peuple. »

« On a tout essayé », vendredi 12 mars 2004



C’est ainsi que s’est exprimé un responsable de l’association Civisme et Démocratie — association chargée de nous inciter à voter — en évoquant la question de l’abstention.

Le débat est parti d’une énième proposition à rendre le vote obligatoire. Voter ne serait plus un droit mais un devoir car nos dirigeant.e.s se disent gêné.e.s aux entournures de l’abstention grandissante. Peut-être ont-ils peur de voir les bénéfices se réduire au vu de leurs piètres résultats électoraux ?

Heureusement, le débat fut un peu nourri. Ce n’est pas une crise du politique — les gens sont politisés — mais une crise de l’institution, des partis et de la représentativité. En fait de solution, changer les têtes des candidats, renouveler le stock. Bof !

Oui, nous sommes politisés. Nous avons même un projet politique à défendre, et ce projet est en opposition avec votre système de délégation électorale.

Oui, nous voulons que les gens puissent prendre part à toutes les décisions qui les concernent, faire des choix de société, avoir le temps de la réflexion et de leur choix, avoir les éléments de décision.

Oui, nous voulons ce que certains appellent la démocratie directe mais, voilà, ce qui pose un problème à la démocratie, c’est le peuple.

Ôtons donc le peuple (demos), reste le pouvoir (cratos) !

Voilà ce que veulent les institutions, les associations représentatives, les élus, les partis… Le pouvoir.

Maintenant que les choses sont claires, ne nous en veuillez pas si nous choisissons le peuple et cherchons à détruire le pouvoir.

Chacun son camp, chacun son combat.

Fred, groupe Proudhon de la FA