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éditorial du nº 1443

Le jeudi 15 juin 2006.

Braves petits pioupious de la Coupe du Monde de football ! Ajoutez à cela l’été qui s’avance, la finale du Championnat de France de rugby, Roland-Garros et vous n’avez plus rien qui fâche à la une des divers médias !

La France serait « folle » d’un footballeur de Boulogne-sur-Mer et la mort de huit Palestiniens sur une plage de Gaza semble le dernier de ses soucis. On apprend quand même que Villepin veut supprimer, pour le budget 2007, 10 000 postes de fonctionnaires.

Trente euros de plus par mois, c’est ce que demandaient les travailleurs et travailleuses de la compagnie laitière européenne (Elle et Vire, Cœur de Lion), alors que le président de Vinci, après son « licenciement », empochera 15 millions d’euros.

La présidente du Medef, Laurence Parisot, rebondissant sur les divers propos de Mademoiselle Royal, propose que chaque entreprise définisse elle-même son temps de travail. À quand une riposte syndicale ?

Dans notre douce France, 113 blocs opératoires sont menacés de fermeture, au nom de la « rationalisation de l’offre de soins ». Avec les restructurations des services d’urgence des hôpitaux publics, les médecins sont obligés d’envoyer des patients vers les cliniques privées.

Et ceux et celles qui n’en ont pas les moyens ?

Code du travail, Sécurité sociale, services publics, tous les acquis du mouvement ouvrier sont sans cesse remis en question.

Pendant ce temps-là gauche et droite se taillent des croupières pour 2007. Du temps de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) en 1936, même si cela n’aura pas été une révolution, ça avait un autre mordant.

Dans la première semaine de la Coupe du Monde de football, se déroule le congrès de la CFDT. François Chérèque, secrétaire confédéral, questionné sur « l’avenir du syndicalisme dans les années à venir », déclare que « ça ne peut plus continuer comme ça ». On est bien d’accord avec lui, mais pas pour les mêmes raisons ni pour le même futur.