La Grèce connaît actuellement son plus important mouvement étudiant depuis 1979. 354 départements académiques sont occupés (80 % des facs).
La cible de la mobilisation est un projet de loi du gouvernement de droite prévoyant : la création de facs privées, l’ouverture des facs aux flics, le durcissement des conditions de réussite.
L’ensemble des politiques de droite comme de gauche soutiennent la réforme, le PC grec malgré son opposition au projet tente de freiner la lutte en s’opposant aux occupations et aux grèves reconductibles.
Le mouvement se structure de manière horizontale en AG coordonnées. Il exprime un rejet radical de la logique de privatisation de l’enseignement supérieur et lance des actions contre le gouvernement.
Les enseignants votent, en AG, en faveur de la proposition de grève illimitée. En Grèce, comme en France, les étudiants luttent contre la libéralisation de la société lancé par l’État. Ils ont identifié en lui leur ennemi et ils ont affirmé qu’ils ne participeraient à aucune négociation.
Le 25 mai ils étaient 8 000 à Athènes. Le 8 juin 15 000 dans la capitale, ainsi que 10 000 à Thessalonique. À chaque fois, ces manifestations se sont terminées dans une répression féroce : grand nombre d’interpellations et utilisation de gaz.
Ces événements nous montrent que la politique du capitalisme est une politique internationale, il nous faut donc réagir à la même échelle.
À ce jour, il y a déjà eu deux rassemblements de soutien devant l’ambassade de Grèce : le 2 juin et le 13 juin. Le prochain rassemblement est organisé mardi 20 juin à 18 h 00 devant l’ambassade de Grèce 18 rue Auguste Vacquerie (métro Kleber ligne 6) à l’appel notamment de la FA, la CNT, AL, la CGA …
La solidarité internationale doit se poursuivre car leur lutte est notre lutte, et réciproquement puisqu’ils avaient réagi de la même façon pendant le mouvement dit « anti-CPE » en s’attaquant à l’ambassade française.
Djo