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La Plus rebelle des radios fait la fête

le 21 mars 1998 fut un grand modèle du genre !
Le jeudi 9 avril 1998.

Réunissant plus de 900 visiteurs, la fête de Radio libertaire fut chaleureuse et instructive grâce aux nombreuses rencontres entre les personnes, auditrices et auditeurs, animatrices et animateurs, ainsi qu’aux débats animés par Francis, de l’émission « Décalages horaires ».

Ce sont plus de 40 émissions qui se sont mobilisées pour que cette initiative soit une réussite : de l’accueil au bar, de la décoration des stands à l’installation du matériel, de la librairie du Monde libertaire à la sonorisation et à la liaison avec les studios de Radio libertaire pour retransmettre les débats en direct, tout a été mis en œuvre pour que l’ancienne usine — devenue le POUM — se transforme en lieu convivial et accueillant. Il serait un peu long de citer les émissions partie prenante, avec le risque d’en oublier…

Le bilan financier n’est pas encore terminé mais on peut déjà affirmer que ce n’est pas le bouillon : nous équilibrons presque les frais engagés.

À l’accueil, les visiteurs pouvaient découvrir la brochure de présentation de Radio libertaire, toute fraîche sortie des presses. Sur présentation de leur carte d’auditeur, elle leur était offerte. De l’avis de beaucoup, l’idée est à refaire l’année prochaine.

Les lignes ci-dessous, écrites par plusieurs animateurs, vous feront partager l’ambiance de la fête et la diversité des activités qui s’y sont déroulées : des stands et des débats, entrecoupés d’interventions comme la lecture de quelques poèmes ou quelques performances musicales et vocales, le tout retransmis en direct sur 89.4.

Le secrétariat de Radio libertaire



C’était un grand jour, jour de printemps de rencontre, de fête. Des gens, il en vint de partout et de tous horizons, certains par connaissance, pour voir et dialoguer avec ceux qui font leur émission préférée, d’autres comme ça, pour mettre de l’aigri et du pas content dans ce qu’ils entendaient.

Rencontre fort intéressante que d’être animateur d’émission et de parler avec l’auditeur, celui pour qui nous nous devons d’apporter du bon et de la qualité dans ce que nous disons.

Remerciements à ces auditeurs qui sont venus parler et nous apporter ce petit quelque chose qui parfois manque dans nos émissions.

Envie de continuer et surtout de ne pas baisser les bras face aux sarcasmes et aux querelles internes.

Remise en question sur le « ma place est-elle là ? ». Mais surtout, sur les derniers accords retombés, le camion chargé, se dire que les nouveaux studios avancent, qu’ils seront neufs et n’amèneront pas avec eux la poussière qui couvre l’ancien et l’empêche de fonctionner parfaitement.

Un grand merci aux organisateurs, à bientôt la prochaine fête !

Casquette


Rebelle en ce miroir
Amicale et mouvante
Décibel rouge et noir
Innovation patente
Ouverture à l’espoir
 
Libre accès au comptoir
Information buvette
Bulles et tracts à gogo
Elle fut chouette la fête
Riche est notre radio
Trés beaux non auditeurs
Aux heures d’alternative
Illustrons nos valeurs
Rions avec la grive
Et le merle moqueur.

Monique
Émission « Femmes libres », Commission Femmes CNT.


Nos cornettes en opinent encore. Le pas un pour cent (d’après l’Audit qui mâte) a libéré l’énergie, la chaleur, la pulsion d’enthousiasme, le soutien de critiques, de rires et de colères partagées. La première fois que l’on se rencontre de visu. Mettre des visages sur des voix, si différents entre vous et tellement semblables à nous, grands ou petits, fous et calmes, volubiles et timides, austères et bourrés, jeunes et vieux, gourmands et gourmandes (la tarte aux poires et rhubarbe !). À vous voir si proches et si riches de cette intelligence qui n’appartient qu’aux révoltés, à sentir le souffle de vos espoirs qui jamais ne s’éteint et qui se poursuivra au-delà de nous tous, à votre complicité rieuse, à vos têtes dressées et à vos échines qui ne se courberont pas, à se redécouvrir forts d’être ensemble sans appartenir à aucun clan ni à aucune cellule, il y avait de quoi être fier d’être dans ce beau milieu, de quoi garder courage et envie de crier nos haines et nos joies, de faire grincer nos droits et nos peines.

Il y avait tout cela et davantage dans votre présence, c’était beaucoup et c’était bon. Merci à vous tous collectivement. Merci les Claire, Samuel, Amandine, Aurélien, Gaèlle, Michel, Sylvie, merci Franklin pour ton pain d’épice. Merci le chauffeur de taxi de chauffer tes clients avec Radio lib. Merci à tous ceux et à toutes celles dont nous n’avons pas le nom mais qui se reconnaîtront. Merci d’exister et vivement lundi soir que l’on se retrouve dans notre bouche à oreille amoureux de vous.

Émission « De la pente du Carmel, la vue est magnifique »