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éditorial du nº 1467

Le jeudi 1er mars 2007.

D’avance présentons nos excuses aux animaux, enfin les vrais, pas ceux qui, autour de nous, composent de piteux numéros de cirque.

L’énervement nous saisit au spectacle du cheval qui murmurait des mensonges à l’oreille des hommes. Ainsi quand la rossinante corrézienne veut nous faire accroire qu’au temps où Mandela croupissait dans un cul-de-bassefosse lui-même prenait des risques inouïs en testant les plus grands palaces du continent africain. L’impudent équidé flanqué de sa haridelle couleur pièces jaunes dans le rôle du porteur de valises de l’ANC, voilà qui tutoie des records de jobardise.

Après avoir dévidé ces calembredaines abracadabrantesques, le poussif étalon friand de binouse court en Allemagne pour jouer au majordome des patrons européens en compagnie de la pataude et rusée Angela, dite l’amère-Kel. Ces jours derniers, ce tandem improbable, après avoir bâfré goulûment et émis un rot discret dans la foulée, aura déchiqueté la poire des effectifs d’EADS pour mieux préserver le fromage des actionnaires. À leur sifflet accourra bientôt le Loulou Gallois, lequel après une bonne mise en train à la SNCF sera chargé de « réajuster la voilure » du consortium. Pas de licenciements secs psalmodient ces canailles, pas de mal à cela puisque la mouise dans laquelle se retrouveront à court terme 10000 salariés sera vite noyée sous leurs larmes de crocodiles. Les « ajustés » lorgneraient- ils du côté de chez Renault qu’alors nous les inciterions à ne pas postuler pour le site de Guyancourt. La cause ? Dans une unité dénommée « La Ruche » plusieurs abeilles piquées par le venin du désespoir se sont suicidées.

Carlos Gohsn le requin-tigre n’en finit pas d’exhiber ses dents acérées pour complaire aux piranhas qui frétillent dans les eaux boueuses du CAC 40, l’appétit excité par l’odeur de rouges profits. Bien sombre tableau n’est-ce pas ? Alors offrons-nous une tranche de vraie poilâde Le bélier du Larzac piétine le sol furieusement. Et oui pour lui l’heure est grave, les tauliers de la politique-bizness veulent l’empêcher d’accéder à l’enclos où est parqué le troupeau des brebis votantes.

D’autres ruminants à gueule en forme d’urne aspirante manifestent le même dépit… spectacle navrant et croquignolet. Allez il est temps de quitter ce bestiaire foutraque et d’aller regarder où pointe une vraie lueur d’espoir. La DARES dans un rapport publié en février 2007 nous informe que la conflictualité du travail s’est intensifiée au cours de la dernière décennie et précise que les conflits ont porté majoritairement sur les salaires et le temps de travail.

Ouf, il est des vents naissants dont le souffle fa it courir de vrais parfums d’espoir !