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éditorial du nº 1471

Le jeudi 29 mars 2007.

Le printemps est venu en grève perlée. Pas comme on l’attendait au XXe siècle, avec les rangs ouvriers qui se mobilisaient à partir de Renault-Billancourt, sans oublier les bastions du Livre, qu’ils viennent de l’Est parisien (Chaix à Saint-Ouen ou Lang rue Curial dans le 19e arrondissement de Paris) ou des quotidiens nationaux, EDF etc. Les beaux syndicats restent à la maison en ce triste printemps 2007. Tristement (bis), mais faut-il encore s’en étonner, le manager de la CFDT a eu des entretiens avec le ministre de l’Intérieur au sujet de l’avenir… On l’aura compris l’ex du square Montholon s’adressait au prochain président de la république, notait des divergences mais causait quand même… Les autres boutiques syndicales ont dû apprécier. Quand les fonctionnaires, les enseignants, le port de Marseille, toutes et tous sont sur la barricade, le secrétaire de la CFDT cause avec un prétendant au poste suprême…

Qui, au moment où nous écrivons ces lignes, fait ses bagages du ministère de l’Intérieur pour se consacrer à sa « mission divine » et contribue largement à l’arrestation de Cesare Battisti et mérite dans l’Est parisien le nom de « ministre de la chasse à l’enfant » ! Quand une centaine de militantes et militants bloquaient la semaine dernière le boulevard de Belleville à Paris pour protester contre l’arrestation de sans-papiers à la sortie des écoles, que leur répond-on ? Par la mise en garde à vue de la directrice de l’école maternelle de la rue Rampal (Paris 19e), qui s’était interposée entre les forces de l’ordre et ceux qui s’opposaient à l’arrestation de sans-papiers ! Dela gauche à Bayrou, tout le monde s’est indigné et le Chérèque, secrétaire de la CFDT, rend déjà les armes.

Dans l’antinucléaire, enfin, comme vous pourrez le voir dans ce Monde libertaire, ça se mobilise. Tous les postulants à la présidentielle, excepté Verts, Bové etc., bottent en touche. Quant à Ségolène voudrait-elle la Marseillaise dans les écoles et le drapeau
bleu-blanc-rouge dans les chambres à coucher ?

On a dû mal comprendre. En tout cas on ne peut vous souhaiter que ni dieu ni maître !