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Tes tabous tombent-ils ?

Le jeudi 1er octobre 1998.

Ça ne surprend personne : l’Église catholique est contre le PACS et toute forme de reconnaissance d’associations d’individus autre que le mariage (ou les sociétés commerciales). Quelle hypocrisie ! Olivier de la Brosse, porte parole de la Conférence des Évêques de France déclarait dans Le Parisien du 17 septembre que : « Le mariage n’est pas seulement un contrat privé entre deux personnes, ou même seulement un contrat public : c’est une institution sociale qui fait partie des structures fondamentales de notre société ».

Le mariage est un contrat. Il fut même inventé pour régler les problèmes financiers entre deux familles. L’aristocratie et la bourgeoisie ont toujours vendu leurs étalons contre dot. Les filles étaient livrées aux mâles en échange de la fameuse dot qui était restituée si le « ventre » ne faisait pas l’affaire ; comme une bouteille à la consigne. L’Église récupérait les filles non mariées ou non mariables et se faisait grassement payer pour ce faire. C’est même de là que vient le plus gros de son trésor amassé goulûment au cours des siècles. On continue d’ailleurs cette affaire de dot dans pas mal de coins dans le monde.

Si en France les mœurs ont changé, on comprend l’attachement sentimental de l’Église à ce « fondement » de notre société mercantile et patriarcale !

L’Église catholique et sa horde d’associations familiales seraient bien inspirées d’opérer leurs fax-pétitions en direction du pape pour qu’il licencie un de ses cadres supérieurs, le cardinal archevêque de Vienne (Autriche), qui trempe jusqu’à la mitre dans un scandale pédophile.

L’Église ferait bien de faire le ménage parmi les membres de son clergé qui baisent à droite à gauche et se trissent sans reconnaître leurs enfants ni, bien sûr, payer de pensions alimentaires sous prétexte que ça fait mauvais genre. Ça n’est qu’alors, et pas avant, que nous serons disposés à écouter, poliment, quel est son avis sur nos choix de vie, nos modes sexuels et nos positions d’accouplement. Écouter n’engage à rien, et comme ça n’est de toutes façons pas demain la veille, c’est une promesse qui ne nous coûte pas cher.

Andi B.