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éditorial du nº 1487

Le jeudi 27 septembre 2007.

« Bush et Kouchner, va-t-en-guerre sans frontière », pouvait-on lire la semaine dernière sur une banderole à Washington. C’était Centre d’études stratégiques et internationales.

Kouchner « chef de la diplomatie française » y a été houspillé par des militantes antiguerre. « Dimanche, Kouchner a dépassé Bush », a déclaré Gaëlle Murphy, une des militantes expulsées par le service de sécurité.

Le pauvre docteur avait beau se déclarer « pacifiste », la secrétaire d’état Condoleezza Rice l’avait torpillé auparavant en déclarant qu’il n’y avait aucun désaccord fondamental entre Bernard et elle ! à l’Élysée, on doit se réjouir que les ralliés du PS (ceux qui ont changé de collier…) apprennent si vite les leçons. Dans les gazettes, on nous apprend même qu’il y a de nouveaux arrivages. Ceux qu’on appelle les « seconds couteaux » rallieraient nombreux les cabinets ministériels du Premier ministre
Fillon.

Pourtant ça ne lui réussit pas trop en ce moment. On dit même que sa cote de popularité, tout comme celle du président de la phrase choc de Fillon (« Je suis à la tête d’un État qui est en situation de faillite financière ») prononcée vendredi dernier en Corse et sa mine renfrognée à la une des journaux ne doivent pas arranger l’affaire. Celui qui a été qualifié par le joggeur suprême de « collaborateur » a choisi sa manière à lui de ruer dans les brancards. Allez parler après de complémentarité entre l’Élysée et Matignon !

Sur le front social (sic), on nous promet un réveil unitaire le 18 octobre prochain. Tous unis derrière les cheminots ? ça ne se bouscule pas au portillon, ça traîne même des pieds. Les syndicats de fonctionnaires se tâtent encore, d’autres aussi. On va taire les noms, rideau. Nous n’en sommes plus à la préparation du Grand Soir, mais construire l’unité de la classe salariée devrait être sérieusement à l’ordre du jour.

« Pas de passage en force » dans les négociations à venir, déclare Xavier
Bertrand (ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité), « Rien n’est ficelé », rajoute-t-il. Mais le forcené de l’élysée voudra pousser à la vitesse supérieure !

Pendant ce temps-là, à Belleville à Paris, c’est « la chasse » aux sans-papiers chinois. La riposte dans l’Est parisien est unitaire. Si seulement ce qui reste de syndicalisme pouvait en prendre de la graine…